Les mécaniciens et ingénieurs avions de la compagnie aérienne Air Algérie, ont organisé, hier, un sit-in de protestation pour dénoncer «l'immobilisme de l'inspection du travail» qui refuse d'appliquer la loi concernant les contrats de travailleurs, affirme leur syndicat. «Cette protestation n'est qu'une première étape. En effet, depuis plus de deux mois, nous avons saisi cette institution à travers divers correspondances pour l'application de la loi», explique dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le Syndicat national des techniciens de la maintenance avions (Sntma). Les sollicitations portent sur deux questions. Il s'agit du «refus de la notification, à la direction générale d'Air Algérie d'une infraction vis-à-vis de la loi et du non-respect des procédures de recrutement des mécaniciens et ingénieurs avions» et de «l'application de la convention collective notamment le chapitre concernant la hiérarchisation des métiers et des salaires», peut-on lire dans le document. Pour le premier point, le Sntma explique que «la direction générale avait mis fin aux premiers contrats de tous les mécaniciens et ingénieurs avions ayant été recrutés depuis une année à trois ans, avant de les renouveler en CDD pour une durée de six mois». Ceci alors qu'il est stipulé, selon le même syndicat, que les articles 12 et 12 bis de la loi 90-11 du 21 avril 1990 de la loi portant relation de travail «ne s'appliquent pas à ce personnel». Concernant le deuxième point, le syndicat des mécaniciens et ingénieurs avions regrette qu'après expiration des négociations (Air Algérie-Sntma) «aucun résultat n'a vu le jour». «Au contraire, le désaccord n'a fait que s'accentuer, vu l'entêtement de l'employeur et sa manière quasi despotique de dialoguer avec les partenaires sociaux», dénonce le syndicat qui rappelle avoir saisi l'inspection de travail, avec en appui des documents prouvant l'échec des négociations. Suite à cette procédure, le Sntma dit être en attente d'une réponse puisque selon la loi, ladite institution «est dans l'obligation d'organiser une réunion de conciliation entre les deux parties en conflit, dans les quatre jours qui suivent la demande et que les réunions devraient aboutir dans les huit jours suivants». Hélas, l'attente a tellement été longue que les travailleurs n'ont eu d'autre choix que de recourir à la protesta. Affaire à suivre...