Ses coéquipiers d'attaque au Paris Saint-Germain, le Français Kylian Mbappé et l'Uruguayen Edinson Cavani, ont inscrit chacun un doublé en huitième de finale de la Coupe du monde 2018 et régalé la planète football. Les performances des deux Parisiens ne sont sûrement pas passées inaperçues aux yeux du Brésilien Neymar. A 26 ans, l'attaquant du PSG a une nouvelle occasion d'être le héros de la Coupe du monde, quatre ans après une édition à domicile qui avait tourné au cauchemar, entre une blessure au dos en quart de finale et l'humiliation subie par ses partenaires face à l'Allemagne en demis (1-7). Grâce aux éclats de Mbappé et Cavani, Neymar est en effet débarrassé des deux meilleurs footballeurs au monde, l'Argentin Lionel Messi et le Portugais Cristiano Ronaldo, éliminés en huitièmes de finale. Comme le Croate Luka Modric, le Brésilien peut contester la future victoire de Ronaldo pour le Ballon d'Or 2018, à condition de remporter le Mondial russe, le 15 juillet à Moscou. Contrairement aux deux superstars, usées après une longue saison, Neymar dispute ce tournoi en pleine forme physique. Une blessure au pied droit l'a tenu éloigné des terrains pendant trois mois. Cela lui a paradoxalement permis de souffler et de livrer trois matches corrects au premier tour, face à la Suisse (1-1), au Costa Rica (2-0) et à la Serbie (2-0), avec à la clé un but et une passe décisive. Les ingrédients semblent donc en place pour que le concerné hausse son niveau de jeu face au Mexique, une équipe qui reste sur six éliminations en huitièmes de finale de la Coupe du monde. Mais ses coéquipiers, conscients de la pression démentielle que Neymar a parfois eu sur les épaules, ont tenté de recentrer le débat sur le collectif. «En football, il y a toujours un joueur dont on parle plus que les autres. Mais vous avez toujours besoin d'une très bonne équipe, a rappelé le milieu de terrain Casemiro. C'est inévitable. Les gens vont dire que le joueur qui doit être au-dessus du lot, c'est Neymar. Mais on ne doit pas oublier que le Brésil a d'autres grands joueurs». Pour l'heure, c'est surtout la propension de Neymar à chambrer ses adversaires et à plonger de manière théâtrale après certains contacts, qui a surtout fait causer.