Combien sont-ils ces centres algériens de préparation ? Nous pouvons les compter sur les doigts d'une seule main. Le sport de haut niveau exige des installations de sa dimension, ce qui n'est plus le cas chez nous. La baisse sensible des performances de nos athlètes provient de l'aspect organisationnel, méthodologique, technique, de la qualité de l'entraînement, mais surtout du manque de ces centres de préparation. A l'étranger, l'athlète dès son admission, à son centre, est pris totalement en charge, tous les paramètres sont aussi pris en considération. Chez nous, c'est la ruée vers le centre de Souidania après la fermeture de celui d'El bez de Sétif. Aujourd'hui l'on se rabat sur celui de Chlef, lequel, répond quelque peu, aux normes de la performance. Le centre de préparation d'El Bez de Sétif a fermé ses portes avant les JM 2018. C'était, donc, la ruée vers le centre de Souidania qui ne pouvait accueillir tout le monde. Nos judokas ont eu du mal à se préparer pour le rendez-vous de Tarragone. Les Dames avaient élu domicile lors de leur premier stage à Sidi Bel-abbès, avant de se retrouver à Alger en externat. Pour le ministre de la jeunesse et des sports, Mohamed Hattab, «les centres de formation sont aux normes internationales et disposent de l'ensemble des équipements nécessaires pour y effectuer des stages de haut niveau». Selon lui, il faut aller inverser la tendance actuelle chez les clubs de football, dont l'écrasante majorité préfère passer son stage à l'étranger. «Nos centres offrent plus d'avantages comparativement à des structures similaires ailleurs», a-t-il indiqué. Pour lui, il est plus judicieux pour les clubs d'opter pour les centres nationaux d'autant que ces clubs sont récipiendaires de subventions de l'Etat. «Il n' y a plus de raisons objectives pour que nos clubs préfèrent l'étranger. Désormais, il est temps pour que ce soient nos centres qui accueilleront les équipes étrangères dans différentes disciplines». Pour Hattab, c'est aussi valable pour les autres sports. En revanche, si nos centres offraient les commodités offertes de celles de l'étranger, aucun athlète algérien ne sortirait de son pays. Des athlètes composant plusieurs disciplines avaient effectué des regroupements dans plusieurs centres de préparation, dont celui de Font Romeux, de l'INS de Paris, des centres de préparation aux USA, en Italie, d'Espagne, de Gloria Aréna Sport d'Antalya, qui sont aussi des pôles de développement disposant de tous les moyens permettant une meilleure progression. Ces centres semblent être les lieux de rêve pour nos sportifs. Qualifiés comme étant les mieux équipés à tout point de vue, ces centres pour ne citer que ceux là, ont permis de remporter les meilleurs résultats aux différents Jeux Olympiques avec des bagatelles de pas moins de 150 médailles dont la moitié en or. Les responsables du comité olympique algérien et ceux du MJS devraient jeter leur dévolu sur ces superbes lieux d'hébergement et d'entraînement, ils seront d'une grande utilité pour relancer notre performance.