Attendue depuis des années, l'étude relative au nouveau plan de circulation de la ville de Tizi Ouzou vient d'être achevée. C'est du moins ce qu'a indiqué le directeur des transports de la wilaya dans une déclaration faite sur les ondes de la radio locale. L'étude en question a été, pour rappel, lancée en 2011. Annoncé plusieurs fois pour imminent, ce nouveau plan tant souhaité par les automobilistes et les transporteurs qui souffrent le martyre en raison des interminables bouchons qui rendent tout déplacement cauchemardesque, sa mis en œuvre ne semble pas être pour demain. Car en effet, comme l'a indiqué le premier responsable du secteur, il et même si ledit plan est approuvé par les autorités locales, sa mise en œuvre nécessiterait une importante enveloppe financière pour changer tous les panneaux d'orientation, de signalisation horizontale ou encore la réalisation de quatre carrefours et de feux tricolores. «Nous sommes en concertation avec les autorités concernées pour la concrétisation de ce projet. L'étude est finalisée, mais nous pouvons toujours apporter des rectificatifs selon l'évolution des conditions de circulation constatées sur le terrain», a-t-il ajouté. Réclamé depuis des années par les automobilistes qui vivent le cauchemar sur certains axes devenus de véritables goulots d'étranglement, le plan en question a été divisé en cinq phases. Il touchera bien évidemment les volets liés à la circulation, y compris les feux et les plaques de signalisation, les aires de stationnement, etc. Le plan intègre aussi l'idée de réserver une voie aux transports de masses appelé les transports en commun en site propre (TCSP), ce qui n'est pas très évident aussi quant on sait que la ville de Tizi Ouzou est connue pour l'étroitesse de ses rues. En plus, ce plan intégrera un autre aspect qui reste difficile à concrétiser sur le terrain, car connaissant la ville de Tizi Ouzou, on devra penser que pour se garer, il faut le faire à la périphérie de cette ville aux ruelles extraordinairement étroites. Ce volet n'est autre que le projet de réalisation de parkings dits intelligents et de parkings sous terrain. Mais où ? Ces parkings dits intelligents seront réalisés sous formes de constructions métalliques, démontables, d'une capacité de 16 à 32 véhicules, comme il est d'usage dans d'autres pays. Le goulot d'étranglement Le problème de stationnement s'est toujours posé avec une grande acuité à Tizi Ouzou ville. La situation est d'autant plus complexe quand on sait que des jeunes ont fait main basse sur tous les espaces. A peine votre moteur arrête de vrombir que l'on vous demande déjà de payer le droit de parking. On a l'impression que les chaussées sont devenues des propriétés privées. Les pouvoirs publics ne bougent pas le petit doigt devant ces actes. «Pour moi, ces jeunes détroussent les automobilistes qui n'ont pas le choix que de payer faute de voir leur véhicule endommagé ou même courir le risque d'être agressé», peste Ahmed qui ajoute : «il n'est pas exclu de se retrouver obligé de payer le parking plusieurs fois par jour à raison de 50 dinars voire même 100 dinars à certains trottoirs ! C'est invraisemblable ! Le moindre centimètre carré est, pour ainsi dire, catalogué comme par parking. A ce rythme on finira par nous exiger de payer un droit de passage», ironise notre interlocuteur qui dénonce l'inertie des pouvoirs publics face à ce phénomène. A plusieurs reprises des prises de bec éclatent entre les «squatteurs de chaussées» et les automobilistes. Le plus souvent, elles tournent à l'agression pure et simple. Des cas par paquets de dix ont été signalés. C'est dire que ces «seigneurs de la rue» ont toute la latitude de faire ce que bon leur semble devant l'extrême passivité des pouvoirs publics qui laissent faire.