Les habitants du bidonville situé au niveau de la zone 8 dans la commune de Chettia (Chlef), au nombre de 35 environ, demandent aux autorités de la wilaya leur relogement dans le cadre du programme de résorption de l'habitat précaire. «Nous vivons dans des bidonvilles depuis trente années déjà et nous avons à plusieurs reprises manifesté pour attirer l'attention de tous les walis qui se sont succédés, sur le calvaire que nous endurons avec nos enfants dans ces taudis», se plaignent-ils, en réclamant la moindre des choses qui est un relogement décent dans les meilleurs délais possibles. Selon les protestataires, ils occupent les lieux depuis 30 ans, dans des conditions de précarité désastreuses, des eaux usées à ciel ouvert, des «habitations» dépourvues de toutes commodités avec le risque des maladies, engendrées par les eaux stagnantes. «Depuis 30 ans, que nous occupons ce bidonville, aucun signe d'espoir pour avoir un logement. Nous sommes 35 familles, habitant ce quartier et nous attendons, encore, d'être relogées», a déclaré un autre occupant. «C'est l'hiver et les conditions de vie dans ce bidonville deviennent, de plus en plus, difficiles. Nos enfants sont souvent malades. Nous voulons avoir droit au logement comme les autres», a lancé un jeune. Un cri de détresse que ces habitants veulent faire entendre, aux autorités de la wilaya, avec espoir d'être relogés, avant une catastrophe. Ces familles qui n'ont pas été recensées pour pouvoir prétendre à un logement dans le cadre du programme de wilaya de résorption de l'habitat précaire (RHP), leur nombre pourra décupler dans les années à venir. De leur côté, les services de la commune de Chettia ont confirmé que la solution de leur relogement est entre les mains d'une commission constituée de plusieurs secteurs qui étudiera leur situation afin de prendre la bonne décision. «Le problème qui se pose, selon Abdelkader Rahmoun vice-président de l'APC de Chettia, est purement un problème foncier. Pour l'instant nous sommes en contact avec les services de la direction de l'agriculture afin de nous léguer du foncier pour la réalisation de logements». Sachant que d'autres quartiers de la commune de Chettia connaissent la même situation, puisque plus de 200 familles occupent illégalement les locaux professionnels.