La disparition mystérieuse du stock de la pharmacie centrale du Centre hospitalo-universitaire (CHU) de Tlemcen du médicament «Lovenox 4000», un anticoagulant, fait l'objet d'une enquête judiciaire par les éléments de la sûreté de wilaya. Suite à plusieurs plaintes des malades et de certains praticiens parvenues aux services de police et faisant état «d'une rupture injustifiée de ce médicament vital pour certains pathologies», la police a ouvert une enquête pour mettre toute la lumière sur cette très grave affaire qui porte atteinte en premier lieu à la santé des citoyens, notamment ceux étant dans le besoin et qui ne peuvent l'acquérir auprès des officines privées. Selon les premiers éléments d'enquête, il a été constaté par les paramédicaux de l'établissement «Mère-enfant» du CHU qu'une quantité de 70 unités de «Lovenox» avaient disparu de leur pharmacie au moment de son déchargement du véhicule. Sur fonds d'accusations mutuelles sur «ce vol» la Direction du l'établissement «Mère-enfant» avait été alertée par les travailleurs. Sur ce, la police judiciaire a été saisie de l'affaire et plusieurs personnes, ayant des liens avec la gestion des médicaments, ont été entendues. Selon les informations proches du dossier d'enquête «le médicament en question est volé et détourné par des personnes sans scrupules qui le revendent au marché noir ou alimentent des structures sanitaires privées contre de fortes sommes d'argent». C'est la boite de Pandore qui est ouverte par cette affaire qui n'est qu'une goutte dans un océan. Il n'est un secret pour personne que des médicaments, des sérums, des prothèses et des consommables sont détournés des établissements sanitaires publics au profit de certaines structures sanitaires privées par certains paramédicaux et certains praticiens.
