La tension est montée d'un cran. Depuis le début de la contestation populaire, les travailleurs de Sonelgaz à Bouira ont investi la rue. Les travailleurs de la société de distribution d'électricité et de gaz de Bouira sont en grève depuis samedi. C'est la deuxième semaine de grève décidée par la quasi-majorité des travailleurs affiliés à la section Ugta qui se sont rassemblés jeudi. Ils ont décidé de poursuivre leur mouvement jusqu'à ce que la direction réponde à leurs revendications. Les grévistes réclament le départ du directeur des ressources humaines et du délégué du personnel. Ils demandent également l'application du décret présidentiel de 2014 sur la reclassification des travailleurs ayant des diplômes d'études universitaires appliquées (Deua). La rencontre qui devait avoir lieu avant-hier avec le premier responsable de la direction n'a pas eu lieu. La tension monte d'un cran. Depuis le début de la contestation populaire, les travailleurs de Sonelgaz à Bouira ont investi la rue. Cette fois-ci, il s'agit des revendications des travailleurs. «Nous nous retrouvons dans cette situation à cause du cumul des problèmes. D'année en année, la situation ne fait que se dégrader. Pour cette année, cela a commencé avec la contestation populaire, et aujourd'hui, nous nous intéressons à nos problèmes internes», a déclaré Naima Harmoun, présidente de la section syndicale. Les travailleurs se disent catégoriques et déterminés à aller jusqu'au bout de leur action. Ils réclament le départ de responsables, notamment le responsable de la division de la ressource humaine et du délégué du personnel. «Nous avons un autre partenaire social, le délégué du personnel qui n'a rien fait pour les travailleurs. Depuis qu'il a été élu, il a travaillé avec la direction. C'est contraire aux revendications des travailleurs. Il y a aussi le DRH qui ferme toutes les portes», ajoute la syndicaliste. Pour le cas des diplômés en Deua, ils réclament l'application du décret présidentiel de 2014 qui leur garantit l'accès à d'autres catégories et aux postes de responsabilité. Les travailleurs concernés affirment que plusieurs entreprises ont appliqué le décret et régularisé les employés. Quant à la Société de distribution d'électricité et de gaz, les grévistes ignorent toujours pourquoi le décret n'a pas encore été appliqué. Pour la présidente de la section syndicale, le mouvement déclenché par les travailleurs a pour seul objectif la stabilité au travail et le respect des droits des salariés. «Nous voulons la stabilité au travail. Nous voulons que les travailleurs aient leurs droits. Peu importe celui qui gère le mouvement, le syndicat ou les travailleurs eux-mêmes, notre objectif, c'est la stabilité», souligne-t-elle. «On veut crever l'abcès et régler tous les problèmes. Les travailleurs, quel que soit leur poste, sont égaux. La loi doit être respectée dans cette entreprise», ajoute un gréviste. Face au silence de la direction qui tarde à satisfaire les revendications des travailleurs, la direction de distribution et ses antennes à travers la wilaya seront paralysées cette semaine.