Les employés de la société de distribution de l'électricité et du gaz de Bouira ont repris le travail mercredi dernier, après cinq semaines de grève. La décision de surseoir au mouvement de la grève a été prise à l'issue d'une réunion regroupant l'inspection du travail, la section syndicale de la société, la direction et le chef de cabinet du wali. Pour ce qui est de la revendication principale des travailleurs – qui est le départ immédiat du délégué du personnel – un accord a été conclu entre les différentes parties de tenir une assemblée générale mardi prochain, à la maison de la culture Ali Zaâmoum pour entériner le retrait de confiance au délégué du personnel dont la gestion a été tant contestée par les travailleurs. La reprise du travail ne signifie pas le renoncement aux différentes revendications évoquées ces dernières semaines par les grévistes. «On va reprendre momentanément le travail en attendant si la direction a une bonne volonté», a déclaré Naïma Harmoun, secrétaire générale de la section syndicale de la SDC. Ainsi, les travailleurs ont insisté sur le versement de la paie pour la période de la grève. Ils se disent prêts à reprendre la grève si la direction décide de les priver de leur salaire. «Les travailleurs sont unanimes. S'il n'y pas de salaire, on va protester. Parce que c'est la direction qui était derrière le pourrissement qui a forcé les travailleurs à faire grève. Elle doit assumer toute sa responsabilité», ajoute la secrétaire générale de la section syndicale. Outre le départ du délégué du personnel, les travailleurs de la SDC exigent, dans une plate-forme de revendication, la levée de toute forme de restriction et pression exercées par l'administration sur les représentants syndicaux et l'immixtion de la direction dans le travail des syndicalistes. Comme ils ont tenu à dénoncer les agissements abusifs de l'administration à leur égard et exigent surtout l'annulation de l'ensemble des décisions arbitraires qui ont été prises à l'encontre des employés. Il faut souligner que le mouvement de protestation a été enclenché dans le sillage de la contestation populaire contre le système qui a commencé le mois de février dernier. Plusieurs marches et rassemblements ont été organisés par ces travailleurs.