L'Elysée, qui ne dénonce pas le retrait de Washington de l'accord avec l'Iran, est contre Téhéran qui a riposté à la politique hostile du président américain. Lors d'une conférence de presse, ce mardi 21 mai, la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a affirmé: «Nous avons noté les dernières annonces des autorités iraniennes, concernant les capacités de production d'uranium faiblement enrichi par l'Iran, qui s'inscrivent dans la lignée de leurs déclarations du 8 mai. Nous appelons fermement l'Iran à continuer de mettre en œuvre l'ensemble de ses obligations au titre du JCPOA (PGAC, accord nucléaire), comme il l'a fait jusqu'à maintenant, et à s'abstenir de toute mesure qui le placerait en violation de ses engagements». La porte-parole n'a pas expliqué pourquoi Téhéran, qui est la cible d'un retour draconien des sanctions US, d'une totale ineptie d'une Europe politiquement morte, devrait s'abstenir de toute mesure de représailles. Est -ce parce que Paris croit à l'universalisme de sa passivité, pour ne pas dire son suivisme envers l'Amérique? Ou alors, s'agit-il d'une vision discriminatoire du monde, qui refuse à l'Iran le droit de défendre ses intérêts. Toujours est-il que le porte-parole de la diplomatie iranienne, a tenu à réagir aux propos du diplomate français. Seyyed Abbas Moussavi a affirmé mardi, que son pays était évidement prêt à faire autant qu'a fait la France pour préserver le PGAC. Evidemment, l'ironie que contient cette réponse trahit la colère, le mécontentement et surtout la déception des Iraniens, face à ce qui ressemble désormais à plus d'un égard, à un cadavre sans âme à qui on attribue le nom de l'accord nucléaire.