Les élèves de tous les paliers scolaires dans la wilaya de Boumerdès pourraient revivre les mêmes conditions de scolarisation de l'année écoulée. Les parents d'élèves s'accordent à dire que cette rentrée réserve des surprises. Car, selon certains d'entre eux, plusieurs projets éducatifs inscrits ne verront pas le jour et les promesses faites auparavant par des responsables du secteur pour améliorer ces conditions ne sont pas encore tenues. Pour ne citer que la commune de Chabet El Ameur, deux projets de réalisation d'un CEM et d'un lycée risquent de ne pas être réalisés en raison de la chute des cours du pétrole, dit-on. Un nouveau CEM, dans le périmètre d'une ancienne caserne, sis au village Aït Saïd, promis par l'ex-wali Kamel Abbès, n'est pas encore lancé alors que le prétexte de l'absence d'une assiette foncière était levée et un terrain cédé en contrepartie d'indemnisation avait été réservé. Des villageois ont manifesté récemment leur colère devant le siège de la direction de l'éducation pour que le projet du CEM ne soit pas annulé. A Timezrit, les lycéens pourraient revivre les mêmes conditions de scolarisation des années précédentes. Le projet de réalisation de l'unique lycée est en retard depuis plusieurs mois. Les élèves devront rallier les établissements scolaires de Bordj Menaïel et des Issers pour pouvoir étudier. Ces lycéens vivent dans un désarroi total. Ils parcourent près de 15 km pour rejoindre les bancs des écoles alors que plusieurs défaillances sont signalées dans le ramassage scolaire. Ceux de la localité balnéaire de Zemmouri ne verront pas aussitôt un établissement en dur. Ils continueront à étudier dans des classes en préfabriqué installées au lendemain du séisme de 2003. Les classes sont dépourvues des commodités. En hiver, des infiltrations d'eau de pluie sont enregistrées et le chauffage fait défaut. En plus, il n'est plus facile de continuer à travailler dans des chalets provisoires. Cela, sans compter une cinquantaine d'établissements scolaires en préfabriqué implantés à travers plusieurs localités notamment à Sidi Daoud. Ces constructions en préfabriqué ont fait leur temps, selon un parent d'élève de Zemmouri où les lycéens avaient manifesté durant un mois l'année écoulée pour réclamer un établissement en dur. Certains projets étaient inscrits depuis cinq ans. Le retard mis dans leur réalisation a accentué les problèmes, ce qui a fait une scolarité dure et difficile pour les élèves. A Ouled Hedadj, pour faire face à la surcharge des classes, les responsables n'ont pas trouvé mieux, l'année passée, que d'aménager un dortoir pour y étudier. Sur le volet cantines scolaires, plusieurs édifices sont inscrits mais beaucoup d'entre eux ne sont pas réalisés. Depuis 2004, seules quatre cantines sur trente fonctionnent alors que certaines sont achevées mais pas ouvertes. Les élèves endurent toutes les souffrances du monde. Ils passent la journée le ventre creux. Par ailleurs, six nouveaux lycées, dont celui de Kherrouba, vont être ouverts lors de cette rentrée scolaire, ce qui porte le nombre à 43 lycées à Boumerdès.