Le wali de Tizi Ouzou, Brahim Merad, a instruit les différentes directions de l'exécutif et les forces de sécurité de multiplier les efforts pour lutter contre l'extraction illicite du sable de l'oued Sebaou. Un phénomène qui constitue une réelle menace pour l'environnement et les ouvrages d'art implantés tout au long de ce cours d'eau. Le premier magistrat de la wilaya a averti que toute complicité des services de l'Etat sera dénoncée et traitée selon la loi. «En cas de complicité avérée parmi vous, nous serons intransigeants. Des mesures coercitives seront prises à l'encontre de toute personne complice dans la prolifération de ce phénomène», a-t-il insisté, lors de la réunion du conseil de wilaya qui s'est tenue jeudi dernier au niveau du siège de la wilaya. Dans le même sillage, le premier magistrat a appelé les responsables concernés à être des acteurs du développement local. «On ne doit pas se taire. Il faut que tous les responsables de la wilaya participent à l'éradication de ce fléau». Pour lui, la prolifération de ce fléau est due essentiellement à l'impunité des coupables «qui profitent de la passivité de l'administration», a-t-il dénoncé. M. Merad a annoncé que des mesures ont été prises lors de la tenue de la commission de sécurité de wilaya, dont l'interdiction de passage de camions chargés de sable extrait de l'oued au niveau des barrages de contrôle des services de sécurité de la wilaya. Ainsi, le même responsable a invité la société civile et le mouvement associatif à s'impliquer davantage pour mettre fin à cette extraction illicite. «L'ensemble des responsables locaux doit se conformer aux restrictions de l'usage du sable de l'oued conformément aux cahiers des charges à l'occasion de la réalisation des projets d'investissement publics». La direction des travaux publics a été invitée à instaurer des périmètres de sécurité autour des ouvrages d'art existant tout au long de l'oued Sebaou et les autres à procéder à l'étalage des quantités de sable entreposées ici et là aux alentours de l'oued. Et le wali de conclure : «Il faut que les personnes complices de ce crime écologique soient au courant qu'elles sont suivies par les autorités locales».