Le retour à l'importation des véhicules d'occasion de moins de trois ans sera-t-il possible ? APRès avoir instauré des quotas d'importation sur les véhicules neufs, les prix ne cessent d'augmenter. Cette situation a poussé les citoyens à réclamer la levée de la décision de l'interdiction de l'importation des véhicules de moins de trois ans, sachons que cette dernière a été décidée par le président de la République avant son entrée en vigueur le 28 septembre 2005. Ce geste des pouvoirs publics a réellement dopé les ventes de voitures neuves. Une pétition a été lancée à cet effet en ligne, depuis 4 jours, par la fédération des consommateurs algériens, pour justement demander aux autorités de libérer l'importation des véhicules. Surtout que les prix des voitures neuves ont enregistré une augmentation de 50% et les prix d'occasion de 30%. Contacté par Le Temps d'Algérie, le président de l'Association de protection et d'orientation des consommateurs algériens, Mustapha Zebdi, a indiqué : «Le fait que les importations de véhicules neufs ont connu une baisse remarquable estimée à 80% entre l'année 2015 et début 2016, cela a engendré en conséquence une hausse inquiétante des prix». Pour faire face à cette cherté des véhicules, il a indiqué que «la levée de l'interdiction de l'importation est une sérieuse option». Tout en exprimant son mécontentement quant à la qualité des voitures importées, il a indiqué que ces dernières ne sont pas fabriquées selon les normes exigées. Il a insisté à cet effet sur la nécessité d'imposer un cahier des charges pour assurer l'importation des voitures dans les normes en vigueur. «Les voitures neuves importées sont moins bonnes que celles d'occasion en circulation dans les pays asiatiques ou européens», a-t-il soutenu. «En ce moment, il y a une forte demande. Le gouvernement a presque bloqué l'importation. Il n'existe pas encore d'usines qui puissent répondre aux attentes des consommateurs. Il ne reste que cette option d'importation des véhicules d'occasion», a-t-il estimé. Le président de la fédération trouve regrettable le fait que les concessionnaires demandent aux clients de payer plus par rapport à l'ancien prix. Zebdi invite les clients à déposer une plainte contre ces concessionnaires. «On dénonce cette pratique et on soutient le gouvernement pour faire face aux fournisseurs», a-t-il précisé. Il y a lieu de rappeler que l'idée de recourir à l'importation de véhicules d'occasion de moins de trois ans n'a pas été écartée par le ministre du Commerce. Ce dernier avait souligné, il y a quelques mois, que cette formule «tant réclamée et dont les coûts sont moindres reste une option». Mais, il avait ajouté qu'il sera d'abord question d'examiner l'impact de la réduction du quota instauré dans le cadre des licences d'importation avant toute décision. Le contingent quantitatif d'importation des véhicules a été réduit à 83 000 unités pour l'année 2016, contre un quota initialement fixé à 152 000 unités dans le cadre des licences d'importation pour une valeur de moins d'un milliard de dollars.