Les personnes victimes du terrorisme de la wilaya de Bouira dénoncent la décision qui a été prise, ces derniers mois, par les responsables du Trésor public de ne pas leur verser des indemnités sur la base du pourcentage obtenu, après avoir déposé un recours. Cette institution ne reconnaît que le taux d'invalidité fixé initialement pas la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas), souligne Rachid Boudhane, membre du conseil national de l'Organisation nationale des victimes du terrorisme (Onvt) et vice-président du bureau de wilaya de la même organisation. Le Trésor public n'a pas voulu revenir sur sa décision, même après l'intervention du wali, affirme Boudhane. «Cela persiste depuis près de sept mois. Nous nous sommes renseignés auprès de nos bureaux dans d'autres wilayas, et ce problème ne se pose pas chez eux. Cela se passe uniquement à Bouira. Le recours est un droit. Personne ne peut nous empêcher de le formuler», a-t-il déclaré. Ainsi, le membre du conseil national de l'Onvt interpelle les pouvoirs publics pour mettre fin à l'anarchie qui règne quant à la date de versement de leur pension. «Il arrive que nous attendions trois à quatre mois pour percevoir la pension. Cette fois-ci, nous vivons le même calvaire. La pension n'a pas été versée depuis quatre mois et nous avons des informations que même ce mois, nous n'allons pas être payés, alors que la fête de l'Aïd El Adha est à une semaine», ajoute-t-il. Le représentant de l'Onvt demande que l'on fixe la date du versement de la pension des victimes du terrorisme une bonne fois pour toute. Le vice-président du bureau de l'Onvt à Bouira revient également sur la nécessité d'avoir un siège pour leur organisation. L'ancien siège a été démoli suite à la réalisation du centre des impôts de proximité. Cela fait trois ans qu'ils attendent une réponse favorable des responsables locaux. En vain.