Les conseillers d'orientation scolaire des wilayas de Tizi Ouzou et de Bouira ont répondu à l'appel de la Commission nationale des fonctionnaires de l'orientation et de guidance scolaire et professionnelle affiliée à l'Unpef. Les sit-in de protestation ont pour objectif de dénoncer la marginalisation de ce corps dans le statut de l'éducation nationale n° 08/315 de 2008. Les conseiller de Tizi Ouzou qui ont observé un sit-in devant la direction de l'éducation ont exigé l'accès à des catégories supérieures et la création du nouveau statut de «conseiller d'excellence» à la catégorie 16. Le président de la commission nationale des conseillers, un conseiller d'orientation, Kamal Si Mhand, qui dénonce «un mépris» par rapport au statut de conseiller, revendique l'alignement des conseillers au même rang que ceux exerçant dans d'autres secteurs comme la santé, la solidarité nationale et aussi la Fonction publique qui sont à la catégorie 16. «Nous assurons la formation pédagogique et psychopédagogique des enseignants des cycles moyen et secondaire, mais aussi du personnel de l'éducation nationale. Malheureusement, nous sommes lésés. Pour preuve, ajoute-t-il, la quasi-totalité des conseillers sont à la catégorie 12 et d'autres à la 13», a insisté Si M'hand. De son côté, le président de la commission locale, Samir Cheboub, a estimé que la wilaya de Tizi Ouzou compte 110 conseillers d'orientation scolaire, alors que leur nombre au niveau national varie entre 2500 et 3000. «Nous appelons la première responsable du secteur, Mme Nouria Benghebrit, à prendre en considération notre statut lors de la révision du statut particulier de l'éducation qui se fera ces jours-ci. Dans le cas contraire, nous irons droit vers la radicalisation de notre mouvement en procédant au gel des activités de fin d'année», a-t-il menacé. Non à la hogra ! Leurs collègues de Bouira ont observé eux aussi un sit-in de protestation hier matin devant le siège de la direction de l'éducation pour exiger des responsables du secteur de satisfaire leur plate-forme de revendications qui date de 2008. En effet, les protestataires, dont la quasi-majorité sont des conseillères, crient à l'injustice et la hogra. «Le conseiller d'orientation scolaire est marginalisé. Tous les corps de l'enseignement ont droit à la promotion, tout le monde avance dans sa carrière mais le conseiller stagne. Il faut que tout le monde sache que nous faisons un travail énorme. On se charge de l'administration, de la pédagogie, de tout. Un conseiller d'orientation peut assurer la gestion de l'ensemble des services dans un établissement scolaire», a déclaré une conseillère rencontrée en face du siège de la DE. Ainsi, les revendications de ce corps concernent essentiellement l'ouverture des postes en nombre suffisant pour la promotion en conseiller principal. Il faut souligner que la promotion n'a pas eu lieu dans ce corps depuis près d'une vingtaine d'années. Ils demandent aussi que le ministère de tutelle œuvre pour que ces conseillers d'orientation scolaire puissent postuler pour les postes de directeur de collège et de proviseur. Les protestataires réclament leur droit au logement de fonction et à la perception des primes. Car, à en croire les conseillères d'orientation, elles paient de leur propre argent toutes les charges, notamment le transport, qui devraient être prises en charge par la direction de l'éducation. De plus, les conseillers demandent que la loi définissant le fonctionnement des centres d'orientation scolaire soit adoptée dans les plus brefs délais et qu'ils fassent partie de la commission qui s'en chargera. Ali Cherarak et Z. C. Hamri