La directrice de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Mme Margaret Chan, a reconnu lundi dernier que l'OMS «n'avait pas prévu que les gens décideraient de ne pas se faire vacciner» contre la grippe H1N1. S'exprimant devant le Conseil exécutif de l'OMS réuni depuis lundi à Genève, Mme Chan a déclaré : «Nous avions prévu qu'il y aurait des problèmes pour produire des vaccins suffisamment rapidement, et c'est bien ce qui s'est passé. Mais nous n'avions pas prévu que les gens décideraient de ne pas se faire vacciner.» Pour elle, «les gens ont aujourd'hui accès à un large éventail de sources d'informations» et «l'époque où les responsables de la santé pouvaient donner leurs recommandations (...) et attendre que les populations s'y plient est sans doute révolue». Par ailleurs, elle a estimé qu'«une partie du problème vient de la grande différence entre ce qui était anticipé, après avoir observé pendant si longtemps le virus mortel H5N1 (de la grippe aviaire), et ce qui est arrivé heureusement» avec le H1N1 qui s'est montré relativement peu agressif. La maladie semble sur le déclin dans l'hémisphère Nord mais il ne serait pas avisé de faire des conclusions hâtives avant avril, lorsque la saison normale de la grippe prend fin, a-t-elle averti. Elle a en outre mis en garde sur l'incapacité «de prédire ce qui va se passer plus tard dans l'année, lorsque l'hémisphère Sud entrera dans sa saison grippale», a encore mis en garde Mme Chan. La grippe H1N1 a tué 13 554 personnes dans le monde depuis son apparition au Mexique en mars/avril 2009, selon le dernier bilan publié par l'OMS.