Le 7e Salon du livre d'Alger, organisé par le Syndicat national des éditeurs du livre (Snel), qui se déroule du 15 au 24 avril aux Pins maritimes (Safex) à Alger, n'a pas drainé un grand monde. Ici on ne se bouscule pas, car très peu de maisons d'édition étaient présentes, et la plupart des ouvrages exposés sont «du déjà vu» : livres de cuisine, livres pour enfants, livres sur l'islam et quelques ouvrages scientifiques et littéraires, les manuels d'anglais pour tous les niveaux ainsi que des dépliants. Cette édition placée sous le signe «Un livre entre les mains de chaque lecteur» aurait pu être un événement en raison de sa coïncidence avec Youm El Ilm (la Journée du savoir, le 16 avril), mais surtout par la beauté et l'espace du site propice à ce genre d'événement qui, à longueur d'année, accueille chaque jour des milliers de visiteurs. Mais ce n'était pas le cas, car la plupart des éditeurs ont boycotté cette 7e édition. En tout, près de 70 maisons d'édition publiques et privées ont exposé environ 5000 titres au pavillon Gourara G. Par ailleurs, le Salon international du livre (Sila), qui a eu lieu du 27 octobre au 6 novembre 2009 à l'esplanade du 5 Juillet, a accueilli 343 éditeurs représentant 25 pays issus de différents continents, et 120 000 titres ont été exposés sans compter les nombreuses ventes-dédicaces, des hommages rendus aux grandes personnalités des arts et culture, des conférences et des récitals poétiques. Cependant, si ce salon a connu un engouement considérable, le lieu n'était pas favorable à ce genre de manifestation où les exposants se sont plaints de plusieurs désagréments, tels que les fuites d'eau, les mauvaises conditions d'aération, sans compter les embouteillages. Pour l'édition organisée par le Snel, en marge du salon, des activités sont prévues, dont un hommage rendu à l'écrivain, poète et journaliste Tahar Djaout, des communications sur la culture amazighe et le livre et l'enfant. Il y aura également la représentation d'une pièce pour enfants. Cet événement aurait pu être plus attrayant, s'il n'y avait pas l'absence d'éditeurs (principaux acteurs de cet événement), mais chez nous les bonnes choses tournent en rond.