Après les Etats-Unis, où beaucoup d'officiels du département américain ont souligné à plusieurs reprises la justesse de la position algérienne au sujet des paiements de rançons aux terroristes, c'est au tour du Royaume-Uni d'adopter une «approche similaire et concordante». Ce sont là les propos dont a fait part hier Martyn Roper, ambassadeur du Royaume-Uni à Alger, lors d'une conférence de presse qu'il a animée en son siège. «Nous adoptons d'ores et déjà une approche similaire et concordante sur certaines questions surtout par rapport au non-paiement de rançons dans le cas d'enlèvements», a en effet soutenu le représentant de la chancellerie britannique à Alger, a rapporté l'APS. Il précisera, à cet égard, que les deux pays «sont unis sur cette question et travailleront ensemble dans les forums internationaux pour s'assurer le soutien nécessaire à cette politique». Dans la même optique, il y a lieu de rappeler que la visite de David Cameron, le Premier ministre britannique, en Algérie à la fin du mois écoulé, s'est traduite notamment par la signature d'un partenariat stratégique entre Alger et Londres dans le domaine sécuritaire. La même visite a été d'ailleurs qualifiée hier par l'ambassadeur britannique de «très prometteuse et très fructueuse» pour les relations entre les deux pays. A rappeler que l'Algérie et le Royaume-Uni avaient exprimé, auparavant, une convergence totale de vues dans le domaine de la lutte antiterroriste, notamment les aspects liés au refus de verser des rançons, ainsi qu'au financement du terrorisme. Dans le même cadre, l'Assemblée générale de l'ONU avait adopté, en décembre dernier, une résolution dans laquelle elle exhorte les Etats membres de s'abstenir de financer ou de soutenir les activités terroristes et s'est inquiétée de l'augmentation du nombre d'enlèvements donnant lieu à des demandes de rançons. Hisser à un «niveau supérieur» les relations bilatérales Le Royaume-Uni veut porter ses relations avec l'Algérie à un «niveau supérieur» à travers le renforcement de la coopération bilatérale dans les différents domaines d'activité, a indiqué également Martyn Roper. L'ambassadeur britannique a souligné la «détermination du Royaume-Uni à se tenir aux côtés de l'Algérie dans sa lutte antiterroriste», à travers notamment le lancement d'un partenariat stratégique entre les deux parties. Ce nouveau partenariat stratégique devrait «hisser les relations algéro-britanniques à un niveau supérieur», a-t-il relevé, rappelant, dans ce sens, la mise en place d'un groupe de travail bilatéral pour la lutte antiterroriste. «Mais nous devons travailler encore davantage sur ce volet», a-t-il estimé. «Il s'agit d'identifier les domaines où les deux pays pourront travailler ensemble et rapporter, ce qu'a qualifié M. Cameron de ‘réponse dure, patiente et intelligente', nécessaire pour parer à la menace terroriste», a ajouté M. Roper. Il a relevé que l'Algérie et le Royaume-Uni disposent de «longues expériences» en matière de lutte contre le terrorisme et partagent une approche commune sur certaines questions, notamment en ce qui concerne le non-paiement de rançons. Concernant la coopération dans le domaine économique et commercial, l'ambassadeur britannique a fait part de la «détermination» de son pays de renforcer ses relations avec l'Algérie «dans tous les domaines», ajoutant que le Royaume-Uni veut «accompagner le développement de l'économie algérienne, à travers la création d'emploi, le renforcement des capacités et la formation». «L'expertise en gestion et en management pourrait également constituer un élément très important dans le cadre de ce partenariat», a-t-il relevé, soulignant l'importance de la mise en place d'un mécanisme bilatéral pour le renforcement de ces relations.
