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Sismologie et recherche spatiale
LES CATASTROPHES NATURELLES
Publié dans L'Expression le 29 - 05 - 2003

La lune, le soleil, le magma, l'atmosphère, les plaques tectoniques, les cyclones, les volcans, les séismes, les inondations, la sécheresse, la couche d'ozone, la désertification sont les principaux acteurs qui participent à ce formidable scénario d'une pièce théâtrale qui n'a cessé, depuis la nuit des temps, d'étonner, d'émerveiller, de terrifier les habitants, voire les spectateurs de cette pièce qui se déroule à ciel ouvert dans un merveilleux théâtre qui constitue notre planète Terre.
La prévision des séismes passe par la compréhension des mécanismes qui régissent le mouvement des grandes plaques tectoniques responsables de la plupart des tremblements de terre. Ces mouvements sont la résultante de toutes les forces qui agissent sur notre planète Terre. Ces forces sont dites externes quand elles sont d'ordre astronomique telles que les forces luni-solaires et les perturbations planétaires. En revanche, elles sont dites internes lorsqu'elles sont dues à des processus géochimiques ou géophysiques. A cela s'ajoute l'interaction du champ magnétique terrestre avec le champ magnétique solaire à travers le vent solaire qui s'étend au-delà de Jupiter et dont les aurores boréales en sont la parfaite illustration. Ce cycle solaire est de 22 ans.
Pour les forces internes, elles sont dues, essentiellement, à l'activité magmatique du noyau et l'activité du manteau terrestre caractérisée par des mouvements de convection continus de matière et à la présence d'éléments radioactifs.
A ces forces purement réelles, viennent s'ajouter les forces dues au mouvement des couches d'air causées par la vitesse différentielle des zones atmosphériques.
Si notre planète était une sphère rigide et homogène, et si toutes les forces qui agissent sur elle étaient constantes, elle n'aurait jamais connu de séismes ni de volcans, etc., à sa surface mais plus grave encore ni de vie humaine.
Mais la réalit est tout autre. En effet, la terre est constituée d'une graine solide d'un noyau fluide, d'un manteau élastico-visqueux et d'une croûte avec des océans et enfin une atmosphère. De plus, toutes les forces qui agissent sur elle ne sont pas constantes. Tout ceci se traduit par le fait que sa vitesse de rotation (caractérisée par le mouvement apparent des étoiles autour de la Terre) ne peut être constante et sa rotation ne peut se faire autour d'un axe de rotation fixe.
Les spécialistes parlent alors d'axe et vitesse instantanée de rotation de la Terre. Ces paramètres subissent des variations imprévisibles (phénomènes saisonniers, activités locales) et doivent être mesurés en permanence. Actuellement, deux services internationaux sont chargés de diffuser ces paramètres de rotation de la Terre à tout le monde: le BIH et l'Ipms.
Avant de continuer la suite de notre exposé. Il est important de signaler que tout comme les océans et les mers, la croûte terrestre est sensible aux attractions de la lune et du soleil et connaît le phénomène des marées. Un point, situé à la surface verticale de la lune peut s'élever de 30 à 40 cm. En revanche, sur les océans et quand la lune et le soleil sont alignés, un point, situé à la surface verticale, peut s'élever de près de 10 mètres, créant un renflement pouvant perturber la rotation de la terre et peut donc jouer sur le mouvement des plaques tectoniques, comme on le verra plus loin. Cette attraction est beaucoup plus importante que la lune et le soleil soit plus proche de notre planète terre (apogée de la lune et du soleil). Il semblerait donc que les phases luni-solaires soient les catalyseurs d'énergie tellurique emmagasinée sous terre et responsable de la manifestation des événements sismiques. Cette configuration de l'alignement de la lune et du soleil a été constatée, notamment, lors du fameux séisme d'El-Asnam de 1980.
En effet, le soleil et la lune se trouvaient au zénith à la hauteur de la faille au moment même du tremblement de terre à 12h 25 (heure locale), ce qui probablement contribua à avoir cette magnitude exceptionnelle de 7,2.
Pour revenir à notre exposé, tout récemment, on vient d'observer que la terre ralentit ou accélère quelque temps avant un tremblement de terre. En effet, la vitesse de rotation de la Terre subit des variations saisonnières, dues, selon toute vraisemblance, à des causes météorologiques. Selon N. Stoyko, qui a découvert ces variations, la terre est en retard de 0,035s au mois de mai-juin (Cancer) et elle est en avance de 0,027s au mois d'octobre-novembre (Balance). De ce fait, le jour solaire vrai se trouve diminué, par rapport à sa moyenne annuelle de 0,0010 s en juillet, alors qu'il est allongé de 0,0006 s en février (moyenne de la période 1947 à 1952).
- De plus, M.Mogi (1979) a montré que les séismes superficiels (d 100km), durant la période de 1920 à 1979, sont bien corrélés avec l'accélération et le ralentissement de la Terre.
- MM. Stefenson et Morrison (1984) ont analysé toutes les données de la rotation de la Terre à partir du 1er siècle avant J-C. jusqu'à nos jours et constaté que depuis l'an 950, il s'est produit un sérieux changement de la vitesse de rotation de la terre, une accélération de 1ms/siècle due probablement à des changements climatiques, océanographiques, biologiques qui ont provoqué une importante activité sismique.
- M. Vang (1987) a utilisé des données sismiques de 4250 ans de la Chine, et a trouvé une relation entre les séismes et la rotation de la terre.
- Lors du Symposium international de géodésie-sismologie, déformation et prévisions qui s'est déroulé à Erevan (en Arménie) du 2 au 6 octobre 1989, plusieurs chercheurs suédois, russes américains et allemands ont soulevé ce phénomène de par les travaux qu'ils effectuent:
- M.Molner N.A. a clarifié que les perturbations dans la rotation de la terre ont une grande influence sur l'activité sismique, le volcanisme et le néotectonisme.
- MM.Kotfiar P.E. et King V.I. ont utilisé des données d'astronomie optique depuis 1896, complétées par des données de radioastronomie depuis 1980, ainsi qu'un catalogue de 1560 grands séismes telluriques, et en employant plusieurs méthodes d'analyses énergétiques, corrélationnelles, intégrationnelles, etc., ont pu émettre la conclusion préliminaire suivante, selon laquelle une secousse suit 10 à 20 jours les perturbations observées sur la trajectoire du pôle instantané de rotation et donc la vitesse de rotation traduite par UT1 (Temps Universel).
C'est donc, en toute vraisemblance, ce ralentissement ou accélération de la rotation de la Terre qui représente le premier signe de l'annonce prochaine du déclenchement d'une série de séismes à l'échelle de la planète portant le nom de crise sismique mondiale.
Depuis des millions d'années, les grandes plaques tectoniques sont entraînées dans un mouvement normal appelé «dérive des continents» (Vagner A. 1912) au rythme de quelques centimètres par an...
Quand pour une raison ou une autre, la Terre se met à ralentir, elle entraîne ces plaques dans un mouvement inertiel supplémentaire, obligeant ces mêmes plaques à dériver plus vite, aidées en cela par la poussée hydrodynamique des océans et des mers, et donc sous l'effet de frottements, on assiste à un réchauffement du fond marin à la suite d'un dégagement d'énergie résiduelle permettant à ces plaques de retrouver leur dérive normale qu'elles connaissent depuis des milliards d'années laissant derrière elles un désastre à la surface de la terre qui se traduit par des tremblements de terre répartis un peu partout dans le monde le long des failles principales assez connues.
Signalons que beaucoup reste à faire pour réduire cette fourchette de 10 à 20 jours qui précèdent un séisme mais il est toujours possible de dépêcher des équipes de techniciens pour encore mieux apprécier l'activité locale des zones et des failles assez connues.
Pour déterminer les irrégularités de la rotation de la Terre et les mouvements des grandes plaques tectoniques, les spécialistes ont besoin de mesures précises à l'échelle des continents et non à l'échelle de quelques kilomètres. Cette précision est actuellement de l'ordre du centimètre. De ce fait, une coopération internationale est nécessaire. Ces performances (en précision) ne sont pas le fruit des instruments conventionnels mais on les doit aux étonnantes techniques spatiales.
Ces techniques sont de deux types : les méthodes de télémétrie laser-satellites et les méthodes d'interférométrie à très longue base dénommé VLBI (Very Long Base Interferometry). Ces dernières utilisent des radiosources lointaines supposées fixes comme les Quasars qui servent ainsi de référence pour tout mouvement se produisant à la surface de notre planète Terre élastico-visqueuse.
Pour la première technique, il est à signaler qu'il n'y a pas lieu de lancer un nouveau satellite en orbite autour de la Terre. Il existe un système de satellites de type GEO...qui gravitent autour de notre planète au rythme de plusieurs révolutions par jour et qu'il suffit de se doter d'une station terrestre permettant d'entrer en contact avec ces satellites. Son prix ne dépasse pas les 360.000 euros et il permettrait à un pays comme le nôtre de faire partie d'un réseau mondial lorsqu'on sait que des mesures d'urgences de déformations sont demandées par la communauté scientifique internationale concernant l'Afrique du Nord.
Les mesures réalisées à l'aide de ces deux techniques sont si précises que l'on parvient à mettre en évidence des mouvements tectoniques de l'ordre du centimètre par an.
Ces mêmes techniques permettent de suivre en permanence et en relation avec le Bureau international de l'heure et l'Ipms, les irrégularités de la rotation de la Terre qui sont, rappelons-le, l'un des premiers signes de l'annonce prochaine des catastrophes naturelles en général et les séismes en particulier.
L'Observatoire d'Alger, de par son passé et le matériel qu'il détient, est très bien placé pour appréhender ces nouvelles techniques spatiales et cela en s'inscrivant dans la continuité.
En effet, il a longtemps contribué à l'élaboration du Temps Atomique International (TAI) avec son service de l'heure équipé de 06 horloges atomiques et grâce aussi aux instruments d'observation du ciel comme la lunette méridienne, l'astrolabe et l'astrographe qui ont, eux aussi, longtemps contribué au contrôle des paramètres de rotation de la Terre qui sont : la vitesse de rotation de la terre traduite par UT1 (Temps Universel) et les coordonnées x, y du pôle instantané de rotation par rapport à un pôle moyen.
L'Observatoire d'Alger dispose donc de près d'un siècle d'archives à ce sujet et pourrait donc continuer encore ce travail à l'aide des nouvelles techniques spatiales que sont la télémétrie laser-satellite et le VLBI. Il est donc intéressant de travailler avec cette nouvelle façon de voir les choses et cela en collaboration avec tous les spécialistes des différentes disciplines voisines en relation directe avec le problème ôh ! combien préoccupant par tous, qui est la prévision sismique, et beaucoup de résultats sont à attendre pour la compréhension du comportement de l'environnement que nous partageons.
Pour ce qui est du séisme du 21 mai 2003, celui-ci s'inscrit dans tout ce qui vient d'être dit. De plus, il y a lieu de signaler que le 16 mai 2003 a eu lieu une éclipse totale de la lune. Cette éclipse intervient seulement quelques heures après son passage au plus près de la Terre (périgée).
La distance terre-lune était alors de 357.458 km le 15 mai à 15h 33 GMT. Le 7 mai c'était le tour de la planète Mercure qui passa entre la terre et le soleil traversant ainsi le disque solaire. C'est un phénomène rare puisqu'on en compte 13 par siècle.
Ces deux phénomènes ont dû faire varier progressivement la gravité de la terre permettant la libéralisation de l'énergie de ce séisme. Il est à signaler que ce séisme s'est produit au moment d'une triple conjonction entre la Lune, Mars et Neptune d'une part et une simple conjonction entre Mercure et Venus et à l'heure du coucher du soleil comme pour le séisme de Aïn Temouchent.
Signalons enfin que ce séisme survient au début d'un nouveau cycle solaire de 22 ans. L'interaction du champ magnétique terrestre avec le champ magnétique solaire à travers le vent solaire a connu un maximum d'activité le 16 avril 2001 avec une recrudécence de taches solaires et une très belle aurore boréale. A en voir le catalogue sismique global, les précédents cycles solaires ont été tous suivis de crise sismique mondiale à savoir en 1980, 1960, 1937, 1915, 1893, etc. Ceci présage, donc, d'une nouvelle crise sismique mondiale qui a commencé avec les séismes de la Turquie, de l'Algérie et du Japon. La nouvelle lune prochaine aura lieu le 31 mai 2003 à 05h 20min du matin et de fortes secousses à l'échelle mondiale sont à prévoir autour de cette date. Les dates retenues, dans l'immédiat, pour d'autres secousses sont:
- la nuit du 04-05 juin 2003 (1er quartier à près de 01h00min).
- La nuit du 13-14 juin 2003 (pleine lune à 06h 40min).
- La nuit du 22-23 juin 2003 (dernier quartier près de 07h 00mn).
Il a été démontré que les chutes de pluie sont les plus importantes lors des minima et maxima de l'activité solaire (d'après Payne-Gaposchkin- Haramoundanis).
En effet, depuis le pic solaire d'avril 2001, notre planète a connu d'importantes chutes de pluie et plusieurs importantes inondations.
Ces quantités d'eau vont rejoindre les océans et les nappes souterraines refroidissant ainsi la terre et rendant le degré de clivage des roches plus faible ce qui facilite à la poussée magmatique de se créer un chemin afin de rejoindre la surface de la terre laissant derrière elle une série de séismes répartie à travers le monde le long des failles assez connues.


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