Les associations activant dans les différentes localités de la commune d´Amizour se sont retrouvées hier matin pour un conclave à l´issue duquel la coordination des associations de la commune d´Amizour a vu le jour. Elles étaient au total près de 58 associations agissant dans divers domaines liés au quotidien des habitants des villages. Associations de parents d´élèves, de quartiers, de comités de villages, bref, un conglomérat de cadres était présent pour débattre, tant sur la situation de la commune que du nouveau cadre qui a pour objectif d´encadrer et de soutenir les initiatives locales en collaboration avec les autorités. Se définissant comme un cadre autonome et apolitique, la coordination s´est assigné comme principal objectif de constituer le cordon ombilical qui manque tant sur le plan des relations entre la population et les autorités locales et de wilaya. Cette initiative qui prend naissance dans la commune d´Amizour cadre parfaitement bien avec le projet de loi relatif à la commune. Selon les recoupements d´informations en notre possession, ce projet qui devrait être examiné aujourd´hui à l´Assemblé populaire nationale (APN), s´articule justement autour du rôle du citoyen dans la gestion des affaires locales. C´est aussi l´amorce du projet de démocratie participative annoncé, ici même à Béjaïa, il y a un peu plus de deux ans par l´ex-ministre de l´Intérieur, Yazid Zerhouni, actuellement vice-Premier ministre. Devant une situation marquée par l´expression au quotidien des mécontentements populaires, donner davantage de moyens au citoyen s´avère une démarche judicieuse qui à la longue pourrait se traduire par une accalmie sur le front de la protestation. Motivée pour l´essentiel par les errements des responsables locaux, l´association du citoyen à travers le mouvement associatif dans la décision qui concerne la collectivité peut constituer une solution à tous les problèmes posés actuellement à travers le blocage des routes et des sièges communaux. Cette expérience est déjà une réalité dans certaines communes. Des maires ont, en effet, eu recours au conseil consultatif mis en place dès leur installation, mais l´absence d´un cadre juridique légal de réduire de manière draconienne les prérogatives de ces conseils consultatifs, devenus par la force des choses un simple faire-valoir d´une politique locale pensée par l´édile communal. Le nouveau dispositif qui sera débattu par les députés aujourd´hui s´annonce comme remède à cette insuffisance juridique. Il va de soi que la participation des jeunes qui constituent l´essentiel de la composante du mouvement associatif, à la gestion des affaires locales, permettra une formation de nos cadres locaux, appelés à prendre la relève à l´avenir.