Les prix des fruits et légumes restent largement au-dessus de la bourse des citoyens. Les jours se suivent et se ressemblent sur les marchés de Bouira. Les prix des fruits et légumes restent largement au-dessus des bourses citoyennes. Hier, la pomme de terre blanche, provenant du sud du pays, était cèdée à 50 DA le kilo. En hiver comme au printemps, en été et à l´automne, le prix du tubercule stagne autour de 50 et 40 DA. Ce qui intrigue le plus dans cette affaire est le fait que Bouira reste une wilaya productrice de ce légume. Les parties se renvoient la balle. Pour les producteurs, la cause est à chercher dans le circuit de commercialisation infesté par des intermédiaires qui tirent le maximum de profit. Pour les détaillants, ce sont les grossistes, qui dictent leur loi. Pour les grossistes, la raison de ce prix élevé est en partie l´inexistence d´un circuit officiel qui alimenterait les marchés. Entre les uns et les autres, la responsabilité est partagée. L´institution d´un moyen de régulation par le biais du Syrpac ne semble pas donner les conclusions attendues. Les agriculteurs contractants au titre de ce procédé, contestent les retards dans le paiement de leurs dus par cet organisme. La hausse ne se résume pas essentiellement à la pomme de terre puisque même les autres légumes sont touchés par elle. L´inexistence d´une stratégie et la reconversion des chambres froides financées par les pouvoirs publics à d´autres fins et d´autres faits sont, selon les initiés, à l´origine de cette fluctuation des prix sur les marchés. Pour les viandes, le poulet a connu une nette augmentation du prix passant de 190 DA le kilo à plus de 290 DA ces derniers jours. Les arguments avancés restent identiques et ne peuvent convaincre la ménagère qui se trouve obligée de réduire la quantité pour adapter ces hausses à sa bourse. Même si pour les producteurs la justification du coût de l´aliment tient la route, il reste insuffisant pour expliquer la situation. La sardine, qui reste le bas de gamme des poissons, est désormais intouchable. Proposée à 400 DA le kilo, et de très mauvaise qualité, ce poisson est de moins en moins la solution de rechange pour les familles modestes qui ne peuvent se permettre un kilo de viande par mois. En attendant des jours meilleurs, les foyers bouiris se rabattront sur les épinards qui coûtent 35 DA le bouquet.