L'arrivée des socialistes au sommet de l'Etat français changera-t-elle la position de la France officielle sur la question du Sahara occidental? Cette interrogation pourrait bien trouver une réponse dans la correspondance adressée, le 31 mars 2011, par le nouveau Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, à Mme Régine Villemont, présidente de l'Association des amis de la République arabe sahraouie démocratique (Aarasd). Le patron de Matignon, alors député-maire de Nantes, avait réitéré dans cette lettre, sous référence, JMA/JJK/YD-n°3430, le soutien du PS à l'autodétermination du peuple sahraoui. Le PS soutient «les efforts accomplis par le secrétaire général de l'ONU (...) pour un référendum d'autodétermination dans des conditions qui en garantissent la validité (...). Il ne saurait être question de s'écarter de ce plan. Seul un règlement juste et conforme au droit international peut ouvrir la voie à la paix», avait noté M.Ayrault dans cette correspondance, dont nous détenons une copie. Il a affirmé, également, que «ce différend international concerne l'expression du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Il affecte des pays et des peuples amis».
