Le pâtissier amoureux a goûté à la détention préventive. Il n'y avait pas de mille-feuilles mais mille soucis... Souhil Z. est un jeune pâtissier de Hussein-Dey (Alger) qui adore, une fois qu'il se débarrasse du bonnet blanc de son doux métier, sortir avec des filles. Et de nos jours est «empereur» celui des dragueurs de nuit de différencier une grande jeune fille élancée aux proportions physiques (Allah bénisse) de son statut de mineure ou majeur. Et comme tout dragueur, Souhil fait la connaissance en octobre 2009 de F.H. dix-sept ans mais qui paraît en avoir vingt-cinq! Et lorsque le jeune séducteur lui demande son âge, elle décline une carte nationale d'identité: née en 1987 i-e- vingt-deux ans. Les deux tourtereaux sortent, la nuit surtout. Elle réside à Garidi, lui à Ben Omar. Cela va bien, très bien même. Et un beau matin, assis aux côtés de F.H. qui tirait avec plaisir sur une sèche blonde, Souhil est abordé par son copain propriétaire du salon de thé à Ben Aknoun: «Dis donc Souhil, tu connais cette jeune qui est à tes côtés? -Oui, pourquoi? y a un problème? - Dis-mois mon ami, que veut-tu insinuer? répond Souhil soudain inquiet. -Je n'insinue rien. Je te dis que F.H., celle-là même qui est en train de fumer, est mineure. Elle a tout juste dix-sept ans!» Un lourd silence s'instaure entre les deux amis. Mais des cloches tintent dans les tympans du pauvre Souhil. Il a subitement très mal à la tête. Des questions, plus d'un millier envahissent sa petite cervelle. Et tout à coup, il se reprend. Il se lève et rejoint F.H. qui venait d'écraser son mégot dans le cendrier à moitié plein. -«Debout et sortons. J'ai à te parler», crie-t-il presque. Une fois dehors, le jeune amoureux perd de sa superbe et crache: «Alors, qu'est-ce que c'est que cette histoire de carte d'identité où tu es née en 1987? Qu'est-ce qui t'a pris de me prendre pour un pigeon imbécile! Alors?» mâchonne-t-il se retenant car une folle envie de lui f...une raclée dont elle se souviendrait toute sa vie de jeune fille dépravée. Non. Il se retient craignant les foudres des poursuites d'agression caractérisée sur mineure. Il choisit la voie la plus sûre: se débarrasser au plus vite de cette fieffée menteuse de g...Et sitôt pensé, sitôt exécuté. Il la renvoie. Dix-huit mois plus tard, on lui signifie un jugement prononcé par défaut pour...vol de bijoux! La plainte émane de la mère de F.H., une mère de famille divorcée, roulée par sa propre fille qui lui faisait croire qu'elle était au lycée alors qu'elle «étudiait» dans les fast-foods, les salons de thé, les salles obscures. L'obscurité est son principal allié! Et l'obscurité, on le sait depuis la nuit des temps, est le contraire de la clarté. Et dans la clarté, on évolue à l'aise on y trouve même le bonheur. Le bonheur! Ce mot que F.H. avait souhaité trouver aux côtés de ce beau jeune pâtissier lequel avait cru à la... «tarte à plaisir» inespérée, il y a de cela cinq ans! Souhil et F.H., qui ont appris à se tenir par la main. Ces jeunes, qui avaient appris à se comprendre aux premiers battements de cils, sont en train de dévaler un «torrent» en plein ouragan familial qui veut que F.H. une mineure, quitte illico presto son doux copain - ami - amant de quelques jours. Et même lui Souhil n'a plus envie de revoir cette mineure car en cas de plainte de la famille, ses ennuis lui feraient oublier les plus beaux moments, oubliés déjà, ceux-là mêmes vécus dans la «clandestinité» avant que la...destinée ne décide de la rupture. Une rupture causée par l'âge de F.H. qui n'aurait jamais dû cacher ses véritables coordonnées. Ah! ces amours tumultueuses, tueuses!