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Confession du ministre de l'Intérieur
Publié dans L'Expression le 07 - 11 - 2013

Le gouvernement multiplie les déclarations de «guerre» contre la bureaucratie. Derrière leurs guichets, les bureaucrates rient sous cape... Leur chef est obligé de céder un peu de ses «avantages» à ses subordonnés... Il y a deux sortes de subordonnés dans ce cas...A l'autre bout se trouvent les administrés qui vivent le calvaire...
La lutte contre la bureaucratie bat son plein. Le gouvernement multiplie les déclarations de «guerre» contre ce fléau. Derrière leurs guichets, les bureaucrates rient sous cape. Ce n'est pas la première fois qu'ils se font montrer du doigt. Ils en ont l'habitude. Alors, ils font le dos rond et laissent passer l'orage. Ils savent que les discours ne sont que paroles qui finiront par s'éteindre avec le temps. Ils guettent aussi le moindre acte dirigé contre leur «pouvoir» pour lui «tordre le cou». Pour illustrer le propos, prenons le site Web du ministère de l'Intérieur. Tout y est s'agissant des formalités à remplir pour obtenir telle ou telle pièce administrative comme le passeport ou la carte d'identité. Au guichet, c'est une autre histoire. Ici c'est le nombre de photos exigées qui diffère, là c'est la durée de validité des documents joints, plus loin c'est la délivrance immédiate du document contrairement à d'autres circonscriptions où le temps du retrait est variable. Où est l'anomalie? La réponse nous est donnée par le ministre de l'Intérieur, Tayeb Belaïz, lui-même. En installant le nouveau wali d'Alger, lundi dernier, il a eu cette confession: «50% des documents requis pour la formation des dossiers ne sont pas prévus par les textes de loi, mais ont plutôt été introduits à la demande des responsables et à leur guise.» Le problème étant cerné, il ne faut pas chercher la solution ailleurs. Mais avant, attardons-nous sur les causes réelles qui poussent ces responsables, dont parle le ministre, à empoisonner la vie des citoyens. Prenons l'exemple du chef de service des cartes grises. Sans les «surprises» que rencontrent les administrés devant les guichets, il ne serait jamais sollicité. Tout le monde a entendu, au moins une fois, ces malheureux citoyens réclamer d'être reçus par le responsable, persuadés que s'ils arrivaient jusqu'à lui leur problème sera réglé. C'est méconnaître les méandres de l'administration. Il est impensable que le chef ne soit pas à l'origine même du fonctionnement des guichets placés sous son autorité. D'où la sempiternelle réponse des préposés «le chef est en réunion». La connivence est incontestable pour ne pas dire la complicité. Pourquoi? C'est l'effet domino. Ces blocages nourrissent la notoriété du chef. Laquelle notoriété est source de beaucoup de «bienfaits». D'abord, il y a l'importance surfaite de la fonction et son corollaire celle du titulaire. Pourquoi? Il y a bien sûr la part de l'ego, mais pas seulement. Cela mène au trafic d'influence et jusqu'à la corruption. En agissant ainsi, le chef est obligé de céder un peu de ses «avantages» à ses subordonnés du fait qu'ils n'ignorent rien de ses embrouilles. Il y a deux sortes de subordonnés dans ce cas. Il y a ceux qui refusent de suivre sans pouvoir s'opposer. Ceux-là sont d'une manière ou d'une autre marginalisés. Ils sont rares et on comprend pourquoi. L'autre catégorie, la plus importante accepte la situation et prend sa part du «gâteau». Avec la bénédiction du chef. Nous n'avons pris l'exemple de la carte grise seulement pour l'illustration. Toute la bureaucratie fonctionne de cette manière. Maintenant la solution. Ou les solutions. Il doit y avoir de plus géniales, mais osons malgré tout avancer des suggestions. Résumons les causes: il y a l'ego, le trafic d'influence, la corruption, le chef puis les subalternes. Toutes ces causes sont liées à l'être humain. Ce qui donne une seule cible à atteindre. Il faut écarter des opérations administratives l'être humain autant que faire se peut. Comment? Par la machine! Vous allez dire que derrière la machine, il y a toujours l'être humain. Pour les mises en panne par exemple. Soit! Mais cela réduit le champ d'action de la bureaucratie à défaut de l'éliminer totalement. Quelle sorte de machine? Il y a le computer, l'Intranet, la carte à puce, etc. Rappelons-nous les trafics du temps des «correspondants» de la Casoral dans les entreprises. Depuis la généralisation de la carte Chifa, ces «correspondants» ont naturellement disparu et avec eux les malversations. On peut citer comme autre exemple de lutte, la création d'un numéro vert pour les citoyens victimes de la bureaucratie. Comme celui de la police et de la gendarmerie. Et surtout aussi réactif. Il y a tout lieu de croire à son efficacité puisque son effet est plus accru qu'un recours à la presse très utilisé par les administrés pour se plaindre. Ceci dit, de tels dispositifs auront l'effet pervers de ne pas contribuer à faire baisser la courbe du chômage. En temps de grande stabilité cela n'aurait eu qu'une importance toute relative. C'est pourquoi, nous pensons que la bureaucratie n'est pas une fatalité. Elle exige seulement d'être prise en charge, dans le temps et dans l'espace, avec une grande expertise. Voilà des décennies que nous vivons avec ce mal. Quelques mois ou même quelques années de plus ne vont pas nous empêcher de continuer à vivre. En attendant l'embellie!
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