Les citoyens de la commune de Timizart située dans la daïra de Ouaguenoun à 15 km au Nord du chef-lieu de wilaya de Tizi Ouzou ont fermé, hier, l'agence postale de leur commune. Les protestataires exprimaient leur indignation concernant la gestion de ce bureau. Très nombreux sur les lieux, ces derniers voyaient comme un manque de considération la fermeture des guichets à l'aide de barreaux. Depuis le mois de février les clients locaux sont obligés de rester dehors et demander leur courrier, retraits d'argent et autres services en restant à l'extérieur en hiver comme en été. Cette situation perdure depuis l'attaque dont a été cible cette agence. Des bandits avaient pour rappel, subtilisé, le 26 du mois de février écoulé, deux milliards de centimes des coffres-forts. Dans le but d'éviter d'autres attaques, les autorités ont trouvé comme solution la fermeture des portes de cette agence ne laissant aux clients qu'une fenêtre munie de barreaux. Sur les lieux, les contestataires voulaient en fait montrer les limites de cette solution. Mais, en fait, ont-ils une autre solution à proposer? Depuis les années 1990, les pouvoirs publics font face au phénomène d'insécurité couplé au terrorisme qui visait les agences postales des localités reculées. Les attaques contre les convois des services de poste et télécommunication et les coffres-forts ont atteint des degrés alarmants. La récurrence de ces derniers a contraint les pouvoirs publics à fermer quelque 33 agences postales situées essentiellement dans les villages loin des chefs-lieux. Les bandes et les terroristes profitaient de l'éloignement de ces agences des services de sécurité pour accomplir leur forfait. La commune de Mizrana a battu le record en matière d'attaques du genre pour sa situation au milieu du massif forestier infecté de groupes terroristes. Hier donc, les habitants de Timizart, commune située dans la daïra de Ouaguenoun, à peine 15 km au Nord de la ville de Tizi Ouzou ont posé la problématique qui demeure sans solution depuis le début de la décennie 1990. La fermeture de ces bureaux de postes est-elle la solution? Les citoyens qui souffrent de cette situation ont-ils une solution à proposer. Une chose est cependant sûre, ces territoires même éloignés des centres urbains restent sous l'autorité de l'Etat. Donc, ils ont droit à la sécurité comme le reste des villes et villages d'Algérie. Ces dernières années, avec le recul significatif de l'activité terroriste, les pouvoirs publics ont rouvert plusieurs bureaux de poste mais d'autres demeurent encore inactifs laissant les clients de ces villages dans l'obligation de se déplacer vers les agences des villes limitrophes.