Les étudiants de la faculté de droit de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou ont massivement répondu hier à l'appel de leur comité pour une journée de protestation et d'arrêt des cours. A l'origine de l'action qui a été ponctuée par une marche sur le siège de la wilaya, les représentants des étudiants évoquent l'insécurité qui règne au sein de leur campus. En fait, sur les lieux, ils étaient des milliers d'étudiants venus manifester et exprimer leur ras-le-bol de la situation qui prévaut dans la faculté de droit de l'université de Tizi Ouzou, située à Boukhalfa. Après un grand rassemblement devant la faculté, les étudiants se sont dirigés vers l'entrée principale du siège de la wilaya. Ils voulaient transmettre leurs doléances au premier responsable. En fait, la faculté de droit de Boukhalfa a toujours été traversée par des mouvements de protestation des étudiants. Depuis plusieurs années, ces derniers se plaignent de l'insécurité qui y règne. Rien que l'année dernière, des étudiants ont été agressés à l'intérieur du campus. Selon des témoignages recueillis sur les lieux, des délinquants s'introduisaient sans aucune difficulté jusque dans les chambres. Pour attirer l'attention des pouvoirs publics, les mêmes étudiants ont organisé des grèves, des journées de protestation et des marches mais sans pour autant que la situation s'améliore dans leur département. Des délinquants accèdent et menacent même les étudiants qui osent réclamer la sécurité. Toujours pour la même année, les autorités locales, à travers la wilaya de Tizi Ouzou, avaient promis de régler le problème, mais en vain. Jusqu'à aujourd'hui, malgré quelques améliorations, le problème persiste. Ce qui a d'ailleurs contraint les étudiants à revenir à la charge hier. Par ailleurs, de leur côté, les étudiants de la faculté de sciences politiques prévoient de tenir un grand rassemblement aujourd'hui, pour réitérer leur appel aux responsables de leur département pour plus d'écoute. En fait, l'université de Tizi Ouzou est souvent traversée par des mouvements de protestation des étudiants dans différents départements. IL est à rappeler qu'avant de connaître un semblant de stabilité, le département des sciences économiques a connu durant plusieurs années le même sort. Des grèves qui ont duré parfois plusieurs mois. La menace d'une année blanche a plané pendant plusieurs mois. Derrière le département des sciences économiques, arrive la faculté de droit qui vit ce problème d'insécurité depuis plusieurs années.