Un bras de fer engagé entre deux parties dont les forces vont se défier sans fin, d'autant plus que la JSK ne peut en cas être prise en otage par des belligérants. Le bras de fer engagé entre Moh Chérif Hannachi et ses détracteurs dont le nombre n'a pas cessé de s'allonger, ne semble nullement inquiéter, encore moins avoir produit le moindre impact sur l'actuel président des Canaris du Djurjura. Pour cause, malgré la dernière marche initiée samedi dernier à Tizi Ouzou par l'actuel comité de sauvegarde du club n°1 de la Kabylie, Hannachi continue de gérer au quotidien les affaires de la formation kabyle, comme si quelque part, tous ces nombreux contestataires qui exigent avec force son départ, ne pèsent guère lourd à ses yeux. Pis, Moh Chérif Hannachi a de nouveau entamé avec le soutien de Karim Douidène, le nouveau manager général du club, ainsi que l'actuel staff technique, la préparation de la prochaine saison. Une phase en cours marquée toutefois par des décisions qui ont plongé dans le flou total plus d'une dizaine de joueurs, et dont la plupart d'entre eux sont à ce jour impayés, et qui se voient surtout mis dans l'obligation de racheter leur lettre de libération en déboursant pas moins de 5 millions de dinars, afin de changer d'air. Hannachi a donc visiblement décidé de son propre chef, de mettre tous les joueurs concernés devant le fait accompli. Pour preuve, en décidant d'exiger une telle somme d'argent de la part des joueurs qui ont émis le voeu de quitter la JSK, ces derniers n'ont donc plus le choix, sinon de partir avec perte et fracas du club kabyle, sans le moindre espoir de se voir être payés. Il est vrai qu'en l'absence de lois très claires en la matière, et qui protégeraient les intérêts des joueurs dont les contrats seraient rompus par la direction du club, il est clair que Hannachi, ainsi que beaucoup de présidents, continuent d'imposer leur propre loi. Pour l'ancien président de la section football des Canaris, Yazid Yarichène, la JSK est en réalité gérée au jour le jour, par Moh Chérif Hannachi, et tout un entourage composé des dirigeants et des proches de l'actuel président. Yarichène, qui avait été poussé vers la porte de sortie au début de la saison qui vient de s'achever, a aussi insisté sur le fait que la JS Kabylie est malheureusement très loin d'être un club structuré, et dément avec force être de retour au club, dans un tel contexte. Il est clair que Hannachi est désormais contesté de partout mais ce dernier semble miser sur d'éventuels hommes d'affaires, autres que ceux auxquels pense le comité de sauvegarde de la JSK. Moh Chérif Hannachi veut à tout prix gagner du temps, et notamment user au fil des jours ses actuels nombreux détracteurs. Un bras de fer engagé désormais entre deux parties dont les forces en présence, ne peuvent continuellement se défier sans fin, d'autant plus que la JSK ne peut en en cas être prise en otage par des belligérants, et non des moindres, tous d'authentiques enfants du plus prestigieux club de la Kabylie. Quant au comité sus-cité, ce dernier se réunira ce matin à la salle Azem, afin de débattre en public d'un éventuel plan de sauvetage du club de la citée des Genêts, pendant que Hannachi continue de faire cavalier seul.