Des scènes de violence gâchent encore le spectacle du football algérien A Béchar, les quelque 200 supporters du Rapid de Relizane qui n'avaient pas hésité à effectuer un long trajet avant de rallier la capitale du Sud-Ouest, ont vécu un véritable enfer dès leur arrivée. Le dernier week-end qui coïncidait avec la reprise de la compétition footballistique nationale, au lendemain des deux semaines de trêve observée par les Ligues 1 et 2 Mobilis, a malheureusement renoué une fois de plus avec la violence devenue récurrente et multiforme dans nos stades de football. Ainsi, à Béchar, les quelque 200 supporters du Rapid de Relizane qui n'avaient pas hésité à effectuer un très long trajet avant de rallier la capitale du Sud-Ouest, ont vécu un véritable enfer dès leur arrivée. Pour cause, le cauchemar de ces jeunes supporters relizanais qui s'étaient déplacés vendredi dernier à Béchar pour soutenir le RCR qui affrontait la JS Saoura, s'est déroulé en deux temps. Ils ont été accueillis dans un premier temps devant les portes d'accès du stade du 20-Août 1955, par des jets de pierre en présence d'un service de sécurité visiblement impuissant. Pis encore, dans un second temps pendant le déroulement du match, des pseudo-supporters bécharis et notamment au cours de la pause, n'ont pas cessé de prendre pour cible la galerie du RC Relizane, toujours au moyen de multiples projectiles et qui ont réellement mis en danger les inconditionnels du Rapid. Selon les dires des dirigeants relizanais, ce que viennent de vivre à Béchar les fans des Lions de la Mina est grave et surtout une véritable honte pour notre football. Il est vrai que ce n'est nullement la première fois que le club de la JS Saoura se distingue de la sorte, et le RC Relizane vient de rejoindre à son tour la longue liste des clubs de l'élite qui ont été victimes auparavant de comportements indignes de la part de jeunes Bécharis devenus de véritables «récidivistes» en la matière. Il est clair que nos amis de Béchar donnent aujourd'hui de leur équipe phare, une image déplorable à cause de jeunes voyous et autres énergumènes comme il en existe partout. Hélas, mille fois hélas, cette violence a encore fait parler d'elle dans l'Est, en marge d'un match inter-région entre le MC Magra et l'USM Annaba et au cours duquel il semble bien qu'il se soit passé des choses très graves. Au stade du 20-Août 1955, lors de la rencontre NAHD-ESS, un agent de l'ordre aurait matraqué un gamin de 10 ans qui s'est avéré être le rejeton d'un dirigeant de l'Entente. Une scène qu'aurait filmée avec son portable le président Hammar et suite à laquelle le boss sétifien aurait décidé de dénoncer preuves à l'appui le fonctionnaire de police concerné, auprès de sa hiérarchie. A Oran, plus exactement au stade Habib-Bouakeul, dès la fin du match ASMO-USMA, des supporters asémistes n'ont pas hésité à pénétrer sur le terrain pour tenter d'agresser physiquement le coach Kamel Mouassa. En d'autres termes plus clairs, les beaux discours ne servent plus à rien face à des comportements qui ont décidément la peau dure, et contre lesquels il est franchement inutile aujourd'hui de se voiler la face. Pour cause, le jour où l'on daignera vraiment agir avec fermeté, au lieu de faire preuve d'indulgence continuellement envers tous ces éternels «irréductibles» adeptes de la violence, la lutte contre la violence dans nos stades de football finira tôt ou tard par donner des résultats sur le terrain. Mais pour l'instant, nous continuerons de dénoncer tous ces agissements qui ternissent sans cesse un peu partout notre sport-roi national.