Le gouvernement zambien a suspendu samedi l'investiture du président élu Edgar Lungu après la pétition lancée par le principal parti d'opposition contre sa réélection, rapportent hier des médias. Lungu a été déclaré vainqueur des élections du 11 août mais le candidat présidentiel de l'opposition Hakainde Hichilema du Parti uni pour le développement national a contesté les résultats électoraux devant le tribunal. Le secrétaire du cabinet, Roland Msiska, a suspendu les préparations de l'investiture de Lungu qui étaient en cour au Stade national des héros, après que le parti d'opposition a déposé une pétition vendredi. L'investiture du président Lungu est prévue pour mardi prochain. Différents médias locaux ont rapporté que des ouvriers rangeaient leurs outils après avoir reçu des instructions selon lesquelles l'investiture a été suspendue. Selon la Constitution amendée, l'investiture d'un président élu ne peut avoir lieu en cas de pétition contestant les résultats. Vendredi, le porte-parole présidentiel Amos Chanda a indiqué que Lungu respecterait les dispositions de la constitution portant sur son investiture après que le parti d'opposition a déposé sa pétition. Les partis d'opposition ont également appelé Lungu à s'écarter en conformité avec la constitution, laquelle stipule qu'un président élu doit s'écarter en cas de pétition tandis que le président de l'Assemblée nationale prendra la relève temporairement. Lungu a remporté 1,8 million de votes dans une élection serrée, contre 1,7 million de voix pour son principal rival de l'opposition. Le parti d'opposition a contesté sa réélection, dénonçant des «fraudes» dans les votes. La cours prendra sa décision dans un délai de 14 jours, selon la Constitution.