Les turbulences prennent de l'ampleur Le dernier cas en date s'est produit à Boumerdès où des membres du bureau de wilaya de TAJ ont présenté leur démission collective. Les démissions collectives se multiplient au sein du parti de Amar Ghoul. Chez TAJ, la saignée est de plus en plus grave. Parce qu'il a bâti son parti, exclusivement autour de son poste de ministre dans différents départements, Amar Ghoul constate, impuissant, les dégâts occasionnés par sa déposition du gouvernement qui sonne comme une disgrâce. A peine quelques mois après son limogeage du département du tourisme, son parti est entré dans l'oeil du cyclone. En effet, la direction centrale du TAJ et ses structures locales connaissent de multiples dissensions et des démissions collectives en prévision des législatives et des élections locales. Des cadres dirigeants du parti ainsi que des responsables de bureaux de wilaya et d'autres militants ont claqué la porte de cette formation pour protester contre l'accaparement du parti par les tenants de l'argent sale ou de la «chkara», les intrus et toutes sortes d'opportunistes. Le dernier cas en l'espèce s'est produit au niveau de la wilaya de Boumerdès où des membres du bureau de wilaya de TAJ ont présenté leur démission collective pour dénoncer «la mainmise des mercenaires et autres opportunistes sur le parti», indiquent-ils. A travers leur communiqué, ces frondeurs désignent le chargé de l'organique comme responsable du dérapage et de divers dépassements. Ce dernier aurait «organisé une pseudo assemblée générale pour introniser un intrus à la tête du parti dans la wilaya de Boumerdès, en violation de la ligne politique du parti». Ces militants déçus considèrent que «les opportunistes détiennent désormais les destinées du parti». Ce genre de dérapage ne se limite pas à la seule wilaya de Boumerdès car des dérives ont été signalées à travers plusieurs wilayas. Des démissions collectives ont été enregistrées dans la wilaya de Chlef, dont particulièrement celle présentée par le président du bureau de wilaya éponyme. La déchéance a atteint son paroxysme au TAJ d'Amar Ghoul, transformé en instrument de prédation, à tel point que sa restructuration sur des bases solides reste incertaine. Ainsi, Tajamou' Amal El Jazair (TAJ), un parti sans aucune boussole politique, créé en 2012 par Amar Ghoul, un transfuge du MSP, est en passe de vivre un coma politique à quelques mois des législatives de 2017. «La gestion en solo du parti et les agissements du président qui n'ont rien à voir avec les principes sur lesquels a été fondé le parti sont les causes principales de cette dégénérescence, indique-t-on. Pour rappel, pas moins de 25 membres du bureau de wilaya du parti à Constantine, ont démissionné fin mai 2016. Des membres de la direction et fondateurs du parti ont déjà démissionné en 2015, à l'image de Mourad Aroudj, vice-président et Zahia Benarous, membre du bureau politique. Amar Ghoul a imprimé à son parti l'image d'une mascarade sur la scène politique, selon les frondeurs.