Même la voix de mamie a de l'importance Ces derniers sont tenus d'observer le silence durant les quatre jours qui précédent le scrutin. Ni déclaration ni regroupement, toute activité visant à mobiliser les électeurs est strictement interdite par la loi. Ce sont les jours les plus longs pour eux. Les 12.000 candidats aux législatives du 4 mai prochain se sont repliés sur eux. Le tomber de rideau de la campagne électorale, marquée par un manque d'engouement, a plongé les concurrents dans l'angoisse de l'urne. Après 21 jours de valse et de périple à travers le territoire national, les partis et les candidats rejoignent leurs QG respectifs. Ces derniers sont tenus d'observer le silence durant les quatre jours qui précédent le scrutin. Ni déclaration ni regroupement, toute activité visant à mobiliser les électeurs est strictement interdite par la loi. Les candidats doivent s'armer de patience et attendre le verdict de l'urne. Même en cas de faille ou d'anomalie, les candidats ne peuvent rien faire. Ils sont condamnés à rester comme des téléspectateurs et attendre leur sort qui sera scellé dans moins de trois jours. Qui va décrocher le quitus pour franchir les portes de l'Assemblée populaire nationale? Telle est la question qui taraude plus d'un. Malgré tous les efforts déployés par les uns et les autres pour sensibiliser les électeurs sur l'importance de l'acte de vote, les partis comme le gouvernement craignent le pire. L'abstention risque de fausser les calculs, des acteurs politiques. Vont-ils remporter la bataille contre l'abstention? Rien n'est garanti jusqu'à présent. Les observateurs de la scène politique estiment que seule l'urne est capable de démontrer la réussite ou l'échec de la classe politique dans la mobilisation des électeurs. Conscients du poids de cette échéance dans l'avenir politique du pays et voulant se faire une place de choix sur l'échiquier, les partis ont carburé à fond. D'ailleurs, les animateurs de la scène politique n'ont pas attendu la campagne pour se lancer dans la promotion de leurs programme et la chasse aux électeurs. Des chefs de partis politiques à l'image de Ould Abbès, Ahmed Ouyahia, Louisa Hanoune et Abderrazak Makri ont animé plusieurs rencontres à travers le pays avant que la campagne ne démarre. «Vu que la campagne dure 21 jours, cela reste insuffisant pour parcourir toutes les wilayas du pays», a reconnu Ramdan Youcef Taâzibt, du Parti des travailleurs. Durant la campagne, les partis ont utilisé tous les moyens de persuation pour capter l'attention des citoyens. Meetings, conférences de presse, rencontres de coordination, les partis n'ont rien lâché. ces derniers ont fait même du travail de proximité leur cheval de bataille. Les candidats sont descendus dans la rue, les cafés, les marchés pour s'approcher davantage du citoyen et de le sensibiliser de l'importance de contribuer à la vie politique. A l'instar du terrain, les partis ont mené une bataille acharnée sur la Toile. Les candidats ont investi le Net pour accéder directement aux internautes. Les comptes Facebook de plusieurs chefs de partis, à l'instar de Makri (MSP), Moussa Touati (FNA), Amar Ghoul (TAJ), Mohcen Belabbas (RCD) ont fait état, de manière continue, du compte rendu des activités et autres sorties des partis. Les affiches et les photos des candidats ont pris d'assaut les réseaux sociaux pour s'imposer sur les internautes. Or, devant le bilan faible de l'APN et la défaillance des députés à défendre les intérêts des citoyens, notamment dans la loi de finances 2017, les Algériens n'ont pas affiché un intérêt particulier à la campagne. bien au contraire, ils ont fait l'impasse sur cet événement. Ce qui a d'ailleurs motivé le gouvernement à sortir sur le terrain pour chasser les mauvais esprits en promettant aux citoyens des logements, des emplois etc. Le chef de l'Etat s'est même impliqué en personne en appelant les citoyens à voter massivement. «Je vous invite, mes chers compatriotes, à exercer votre choix. Ce choix qui sera respecté, sera le vôtre, libre, et en concordance avec vos convictions politiques», a lancé le chef de l'Etat, la veille de la clôture de la campagne électorale terne.