«Les Etats-Unis sont prêts à accompagner l'Algérie dans cette transition économique» L'ambassadrice des Etats-Unis à Alger, Joan A.Polaschik, a toutefois insisté sur l'importance de diversifier l'économie de l'Algérie. Pour l'ambassadrice américaine à Alger, Joan A.Polaschik «il n'y a pas de crise en Algérie». C'est ce qu'elle a déclaré lors de sa dernière interview accordée à la chaîne, Echourouk TV. Selon elle, le mot crise serait «trop fort» pour qualifier la conjoncture économique du pays. «L'Algérie a encore des ressources», a-t-elle affirmé. L'ambassadrice a toutefois insisté sur l'importance de diversifier l'économie de l'Algérie, indiquant qu'il est nécessaire d'introduire un nouveau modèle économique par lequel elle espère que l'Algérie relancera son économie et la réformera. Elle a en outre souligné que pour se détacher de sa dépendance aux hydrocarbures, l'Algérie doit miser sur d'autres potentiels, tels que l'agriculture ou la production pharmaceutique, assurant que «les Etats-Unis sont prêts à accompagner l'Algérie dans cette transition économique». En ce qui concerne le climat des affaires en Algérie, c'est avec le qualificatif de «compliqué» que Joan A.Polaschik le décrira. Là encore, elle a insisté sur le grand potentiel économique de notre pays, avant de pointer du doigt un système administratif bien trop lourd. D'après elle, celui-ci tend sérieusement à entraver les échanges avec l'extérieur. «Si l'Algérie veut attirer davantage d'investisseurs, il faut absolument alléger ce système, car le potentiel est là», a-t-elle avancé. Dans ce sens, elle expliquera que si l'Algérie n'arrive pas à attirer de grands groupes américains, c'est parce qu'elle n'est pas encore très connue. Pour retourner la tendance, elle a fait savoir que le nombre d'échanges entre les délégations des deux pays s'est multiplié, ces trois dernières années. Mais pour s'imposer davantage Joan A.Polaschik encourage les patrons algériens à solliciter de grands médias à l'instar «du Wall Street Journal pour se faire connaître des potentiels investisseurs américains». Faisant le bilan sur ses trois années passées en Algérie, la représentante des USA en Algérie, a estimé que les choses ont beaucoup bougé et que «les relations bilatérales entre les deux pays sont aujourd'hui plus fortes que jamais». Elle a indiqué que beaucoup a été fait en matière de croissance économique précisant néanmoins que beaucoup reste à faire. «Avec la chute des prix du pétrole, c'est sûr que l'Algérie a besoin de diversifier son économie», a-t-elle jugé, insistant une nouvelle fois sur le fait que son pays est prêt à soutenir cette action. Elle rappellera dans ce sillage, que cet accompagnement se fait justement à travers «la relance des consultations annuelles notamment sur l'accord sur le commerce et l'investissement (Tifa)». Toujours dans le volet économique, Joan A. Polaschik s'est attardée sur les actions initiées sur ce plan-là, évoquant le grand projet de General Electric citant «l'usine pour la production de turbines à gaz implantée à Batna». Elle a également évoqué un nouveau contrat pour l'entretien de toutes les turbines à gaz que compte l'Algérie. Elle soulignera que les deux projets sont d'une très grande importance, expliquant qu' avec la production locale qui existe en Algérie, «elle est devenue une partie de la chaîne de la production globale de General Electric». Ce qui, selon elle, est loin d'être négligeable. Elle ajoutera par ailleurs, que cela permettra de promouvoir l'exportation et contribuera de façon patente à développer la capacité locale, signalant que «d'autres projets sont en vue». S'agissant de la question sécuritaire, la diplomate a assuré que les USA et l'Algérie ont beaucoup travaillé pour promouvoir la sécurité régionale. Elle a indiqué que les deux parties partagent la même vision dans ce domaine. Une vision qui consiste à «trouver des solutions politiques et pacifiques pour gérer les questions relatives au terrorisme», a-t-elle assuré.