Le leader et son dauphin Le faux pas de l'Entente, combiné à ceux du CS Constantine et du MC Alger, qui s'était neutralisé (1-1) avec la JS Saoura, font l'affaire de l'USM Alger, désormais seule à la 3e place avec 26 points Si le titre de champion d'hiver arraché par le CS Constantine est des plus logiques et bien incontestable a vu de l'évolution de l'équipe bien drivée par le coach Abdelkader Amrani, les autres ténors qui ont bombé le torse en début de saison en affichant un optimisme béat, ont été bien décevants. Et là, on citera, entre autres, l'USM Alger et son «bon recrutement», le MC Alger et l'ES Sétif, favoris en puissance ces dernières années et alors que la JS Kabylie et le CR Belouizdad ont été victime de leur crise interne qui n'en finit pas. Avec un véritable parcours de champion, l'équipe drivée par Abdelkader Amrani a autant fait sensation que déçu la saison dernière avec le groupe le plus «cher de la saison». Cette année, avec une discipline de fer du coach et la très bonne gestion d'un manager tel, Tarek Arama, les fruits récoltés durant cette première phase du championnat sont bien significatifs et doivent servir d'exemple aux autres équipes. En chiffres, le CSC a terminé la phase aller avec un total de 22 buts marqués contre 14 encaissés et une différence de buts de huit unités. Soit les mêmes statistiques que l'USM Alger qui est revenue en force ces dernières semaines avec pas moins de six matchs en trois semaines pour terminer à la dernière marche du podium. Mais, il faut reconnaître aussi que les fans de l'équipe attendaient mieux si ce n'est leurs réactions contre l'ex-coach belge, Paul Put et toute la pression qu'il a subie de leur part. A côté, il est inconcevable de faire un bilan succinct dès le lendemain de la fin de la phase aller de ce championnat de la Ligue 1 Mobilis, sans évoquer cet autre superbe parcours de la JS Saoura qui, sur les 45 points prévus, a récolté pas moins de 27 points pour occuper la deuxième place au classement. Les ténors déçoivent Une position bien méritée pour cette équipe intraitable à domicile. D'ailleurs, la JSS comptabilise 20 buts marqués contre 14 encaissés. En d'autres termes, les trois premiers clubs classés sont les meilleurs de la division en matière d'offensive. Mais sur le plan défensif, la palme revient à l'équipe du coach Madoui avec un total de 10 buts encaissés seulement. Mais, la 4ème place de l'Entente ne reflète pas les possibilités des joueurs du président Hammar qui devrait certainement trouver un autre coach pour la phase retour, suite au départ annoncé avec insistance de l'entraîneur Madoui à l'ES Sahel. Le MCA dont les responsables ont surestimé les limites «psychologiques» de l'équipe se contente de la 5e place alors que la composante de l'équipe est l'une des meilleures sur le plan expérience. Le MC Oran et ses premières difficultés sur le plan administratif, termine en force cette phase aller et mérite donc, d'être cité parmi les équipes ayant bien évolué pour occuper la 6e place. Des déceptions, on notera surtout celle de l'USM El Harrach où depuis le départ du coach Boualem Charef, et la décision des deux derniers présidents d'effacer toute ses traces au sein de cette équipe «formatrice» ont contribué à sa descente au bas du classement. D'ailleurs, le président n'a toujours pas honoré ses engagements financiers envers les joueurs, qui ont eu recours plusieurs fois à la grève, pour demander la régularisation de leur situation. C'est presque le même cas avec le président du CRB et ses joueurs qui ont perdu le goût du jeu. La JS Kabylie, et l'affaire du retrait de confiance à l'ex-président Hannachi depuis le mois d'août dernier, n'arrive toujours pas à retrouver ses marques. L'équipe n'arrive plus à enregistrer une victoire franche et perd même beaucoup de points à domicile pour se retrouver à la 12e place. Ce qui illustre la méforme de l'équipe. La crise enfonce le CRB, l'USMH, l'USMB et l'USB L'USM Blida et ses problèmes au niveau des dirigeants occupe la dernière place illustrative de l'instabilité qui l'a poursuivie jusqu'aux derniers jours de cette phase aller avec un réveil tardif. L'US Biskra n'arrive toujours pas à rivaliser avec les ténors de la Ligue 1 et se trouve à la première place des relégables. Ceci pour les clubs, reste à noter qu'au cours de cette première phase, la programmation des matchs a été bien catastrophique. Et là, il faut noter que la cause de ces changements fréquents de la programmation ne sont pas tous à imputer à la Ligue, mais des clubs aussi en sont responsables. La «mésentente» entre le président de la FAF et le président de la LFP y sont aussi pour quelque chose. Du côté de l'arbitrage, c'est aussi la «crise» car il ne se passe aucune journée sans que ce corps ne soit montré du doigt par des responsables, staffs ou joueurs. Comme si, eux prennent bien leur responsabilité comme il le faut. La violence dans les stades est tout aussi «régulière» alors que ce n'est que la phase aller où aucun enjeu à part l'amélioration du classement ne doit justifier le mauvais comportement des fans. Quant aux sanctions du huis clos, elles ont toujours montré leurs limites. On ne passe pas un petit bilan sans évoquer cet éternel problème de la domiciliation qui a fait, qui fait et qui fera certainement couler beaucoup d'encre. La violence, le huis clos et les erreurs d'arbitrage toujours présents Les présidents des clubs se doivent donc de prendre très au sérieux cet aspect pour se convaincre de la dure réalité du quotidien qu'ils connaissent parfaitement mais ils ont le malin plaisir de faire sortir cette histoire de domiciliation pour se préparer à d'éventuelles défaites. Et c'est justement parfois l'une des raisons de la violence dans les enceintes sportives. Les litiges entre les clubs-joueurs et techniciens n'en finissent toujours pas autant que les dettes des clubs, alors que paradoxalement, ces mêmes présidents de clubs qui crient à la crise financière se permettent d'annoncer des primes à chaque match gagné par leurs joueurs même à domicile. Et c'est à se demander pourquoi on fait signer un contrat à un joueur dit professionnel pour l'encourager à chaque victoire à domicile!?... Comme si ce n'est pas son boulot de gagner, mais un «privilège». Cela sans oublier que des clubs croulent sous les dettes et leurs responsables ne se gênent même pas pour négocier avec des joueurs pour un recrutement au mercato. Ceci illustre donc parfaitement l'état du niveau de notre football et l'«inconscience» de certains dirigeants. La trêve devrait servir pour faire une halte et un «mini bilan» pour rectifier les erreurs d'autant plus que la phase retour est bel et bien décisive. Il n'y a qu'à voir ces clubs criant à la crise financière et annoncer des stages en dehors de leurs fiefs à mettre un point final à ce bilan bien succinct et à chaud...
