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"Rire ensemble pour vivre ensemble"
NAWEL MADANI À L'OPERA D'ALGER
Publié dans L'Expression le 14 - 01 - 2018


L'artiste dans tous ses états
Les cheveux attachés, tout de noir vêtue, rehaussée d'un adorable karakou, Nawel Madani a créé la surprise en faisant son entrée à l'algérienne, en compagnie d'un groupe de musiciens traditionnels entre bendir et ghaïta!
Apès des mois de préparations Keral Productions en collaboration avec plusieurs partenaires ont réussi à relever le défi de monter la première édition d'«Alger mon humour» dont la première soirée a été étrennée jeudi soir et ce, avec l'humoriste, comédienne et désormais réalisatrice Nawel Madani qui a toujours rêvé de venir se produire en Algérie, le pays de ses origines.
Aussi, pour réussir comme il se doit ce challenge, au prix d'un billet de trois mille dinars l'entrée, Nawel Madani a décidé de ne pas se faire payer. En revanche, tout l'argent récolté devrait servir à payer la cinquantaine de personnes qui l'accomapagnent entre staff technique et danseurs pour faire travailler toute cette grosse artillerie humaine et mécanique en vue d'assurer le show et ce, durant les quatre galas programmés.
Ainsi, a-t-elle décidé pour faire plaisir à tout le monde et satisfaire ses nombreuses fans de mettre le turbo en organisant quatre galas, un le jeudi soir, deux le vendredi 12 janvier, et une avant-première de son film le 13 janvier, suivie d'un nouveau spectacle avec des humoristes à la carte. Notons que la soirée d'ouverture a vu se produire sur la scène de l'opéra d'Alger, notamment l'humoriste Samia Tamanssourt qui reviendra se produire en solo au mois de mars prochain. Pour notre part, vendredi, nous avons eu droit à de nouvelles têtes d'humoristes que Nawel Madani introduisait sur scène comme un grand chef d'orchestre qu'elle est. Aussi, après le passage d'un DJ qui chauffera ses platines sur des morceaux hip-hop et R'nb entre actuels et d'autres plus old school, le public s'est enfin mis à rire après s'être trémoussé sur sa chaise.
La température était déjà montée d'un cran. Nawel Madani fera exploser le baromètre. Enchaînant une bonne partie de son spectacle qui a cartonné ces dernières années en France, à savoir «C'est moi la plus Belge» elle introduira au fut et à mesure ainsi ses acolytes humoristes venus pour la plupart de France. On citera notamment, James Chadier, Wary Nichen, Roman Frayssinet, mais aussi l'humoriste algérien Chouchou ou encore le fameux artiste danseur de hip-hop Brahim Zaibet avec lequel elle exécutera un superbe numéro de danse entouré de plusieurs break danseurs français et algériens aussi, ces derniers sélectionnés suite à un casting ici à Alger.
En effet, dans son spectacle Nawel Madani ne se contente pas du stand up classique mais elle y introduit de la danse, ses premiers amours dont elle dira qu'elle porte pour cette passion qui la mènera à quittera sa ville natale en Belgique et de quitter sa famille algérienne pour monter à Paris à l'âge de 20 ans avec comme seul bagage une valise et 500 euros en poche. Comme une conteuse des temps modernes, Nawel raconte ainsi ses déboires, ses débuts difficiles dans la danse, au Djamel Comedy Club où elle était la seule fille humoriste et où il fallait se battre pour gagner sa place. Comme ce fut le cas souvent quand elle était plus jeune, mais aussi son rapport avec son père au caractère bien dur qui voyait d'un très mauvais oeil que sa fille devienne danseuse. Parlant en arabe et en français, jouant avec le public en l'interpellant par endroits, Nawel Madani a su créer très vite dans la salle austère de l'opéra d'Alger, un espace de communion chaleureux avec ses spectateurs qui n'ont pas cessé de rire du début à la fin et de se marrer aux éclats de ses vannes, mimics ou de s'émouvoir devant ses déclarations d'amour touchantes envers ses parents, faisant du rire un outil et un tremplin du vivre ensemble. Un rire salvateur qui dépasse les clivages des conflits qui secouent la France actuellement et la stigmatisation que subissent souvent les musulmans et oppose parfois Kabyles, Arabes, femme musulmane voilée, ou non voilée. L'essentiel, quand le rire est là, tout va bien semblait dire son spectacle qui a permis à une large assistance de se défouler en écoutant parler cette jeune femme artiste dans l'âme qui à force de persévérance à su écouter son coeur et aller au bout de ses rêves. Et c'est là où réside le noyau de son spectacle, mais aussi de son film «C'est tout pour moi», qui a déjà rencontré un large succès en France et en Belgique avec plus de 750 000 entrées. Durant près de deux heures, vendredi, ce boute-en-train a su se raconter avec humour non sans se départir d'une certaine tendresse avérée dans la voix et les yeux, pour dire sa vie de performeuse et de marathonienne qui l'a menée à franchir l'Olympia en y faisant quatre dates consécutives jusqu'au jour où son père est venu y assister et a vu son nom en haut de l'affiche. Avec fougue, punch, une énergie folle et un brin de fantaisie Nawel interprète le rôle de son père, de sa mère, même de son frère...Mais un des moments forts du spectacle est celui où elle se met carrément dans la peau de Michael Jackson. Un moment fabuleux où l'on croyait l'auteur de Smooth Criminal revenu parmi les vivants, flanquée qu'elle était quasiment des mêmes gants et ses célèbres chaussettes brillantes caractérisées. Avec ses danseurs (es) elle mettra le feu sur les planches de l'opéra Bouelam Bessaïh.
Un spectacle où elle part à la conquête de son père, qui, d'ailleurs, l'inspirera pour écrire son film, «C'est tout pour moi», phrase que les humoristes citent à chaque fois qu'ils ont clos leur one-man-show. De son désir d'être danseuse à celui de comédienne, Nawel se présentera au public avec charme et désinvolture doublée d'une authenticité exquise et c'est cela le secret de sa réussite, et la raison pour laquelle elle est adoptée par le public. Une simplicité désarmante qui cache des années de travail acharné. Que du bonheur en somme. Et pour se remémorer ses beaux souvenirs, une captation de ce spectacle avons-nous appris est faite chaque soir, et ce, en vue d'une réalisation d'un documentaire qui va retracer cette belle aventure sur les chaînes télé algériennes et françaises en mai prochain.


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