L'Algérie n'a pas de tutelle sur Téhéran et le Makhzen se fourvoie dans son tissu de mensonges. La prochaine présidentielle, la Palestine, le Sahara occidental et la position de l'Iran à l'égard de ce dernier, sont autant de sujets qui ont été abordés par Amar Ghoul, président de TAJ, à la faveur d'un point de presse organisé au siège de son parti, et en marge d'un tête-à-tête qu'il a eu avec Son Excellence l'ambassadeur de Belgique en Algérie. Ghoul qui a abondamment évoqué les sujets qui agitent la scène internationale, a néanmoins passé au crible les préoccupations d'ordre national, notamment la hausse du prix du pétrole, le commerce extérieur, les jeunes et l'emploi et la future présidentielle. A propos de cette dernière, Amar Ghoul, interpellé sur sa position vis-à-vis du cinquième mandat, a immédiatement précisé que le sujet de la présidentielle sera à l'ordre du jour au prochain congrès national de TAJ, prévu dans un mois. «La future présidentielle sera décisive pour l'avenir du pays, et il s'agira d'être à la hauteur des futurs défis. En ce qui concerne le cinquième mandat auquel appellent déjà partis et organisations, notre position sera connue en temps voulu. Notre fidélité et notre soutien au chef de l'Etat demeurent constants et indéfectibles», a-t-il dit. Le premier homme de TAJ a ensuite enchaîné sur la scène sociale qui voit les médecins résidents persister dans leur mouvement de grève. Ghoul convie les parties en conflit au dialogue, quelles que soient les difficultés du moment. C'est donc sur le volet international que Ghoul aura élaboré son discours. Il a particulièrement rebondi sur l'Iran et sa position favorable envers le Sahara occidental. Il a alors fustigé l'attitude du Maroc qui a saisi cette évolution pour impliquer de plus belle l'Algérie dans un dossier qui envenime déjà les relations algéro-marocaines. «Le Maroc ne se contente pas de rompre ses relations diplomatiques avec l'Iran, mais tente d'impliquer notre pays dans ce soudain changement en alléguant que le Hizbollah est présent sur les territoires de la Rasd», a indiqué Ghoul tout en ajoutant: «Il est désolant de voir le Maroc, un pays voisin et frère s'entêter dans sa conduite vexatoire, alors que le dossier du Sahara occidental relève de cette instance internationale qu'est l'ONU.» Parmi les autres sujets chauds de l'heure qui ont interpellé Ghoul, citons celui de la décision unilatérale prise par le président américain Donald Trump, laquelle porte sur le transfert de l'ambassade us à El Qods. Selon le chef du parti TAJ, cette option risque d'embraser toute la région du Moyen-Orient voire tout le Monde arabe. De même qu'elle porte la funeste augure de voir encore la Palestine livrer des milliers de martyrs et prélude d'une intifada généralisée. Idem pour le dossier syrien. Ghoul a estimé que la Syrie s'est muée en un véritable terrain d'expérimentation des armes de guerre les plus meurtrières de bien des Etats, alors que la communauté internationale demeure les bras croisés face au désastre humanitaire qui la frappe. «Le salut des Syriens est dans l'union», a asséné Ghoul qui brosse un tableau quasi similaire de la Libye voisine. Enfin et à l'occasion de la Journée internationale de la liberté de la presse, Amar Ghoul salue les femmes et hommes du quatrième pouvoir en Algérie, et dont la noble mission consiste à façonner l'opinion. Le métier d'informer est un long apprentissage, a laissé entendre l'orateur.
