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Les cybercafés retrouvent leur...utilité
CONVOCATIONS POUR LES EXAMENS NATIONAUX, INSCRIPTION AU HADJ ET RENDEZ-VOUS DE VISA
Publié dans L'Expression le 24 - 05 - 2018


Une deuxième vie pour les cyber
Les gérants de ces espaces incontournables durant les années 2000 proposent de nouveaux services qui leur ont permis d'éviter de subir le même sort que les taxiphones...
Qui a dit que les cybercafés étaient morts? Après avoir fermé les uns après les autres à l'avènement de l'Adsl et surtout de l'Internet mobile, les derniers survivants ont trouvé un moyen astucieux pour retrouver une...utilité! Les gérants de ces espaces incontournables durant les années 2000 proposent ainsi de nouveaux services qui font que comme au bon vieux temps, on se bouscule à l'entrée, attendant patiemment son tour. C'était le cas, hier, où des flopées d'adolescents ont pris d'assaut la majorité de ces espaces «has-been». «Je suis candidate au baccalauréat. Je suis venue retirer ma convocation», affirme Yasmine, les yeux cernés par les longues nuits blanches de révisions. Même chose pour Rafik: «J'ai certes Internet sur mon téléphone, mais je ne dispose pas d'imprimante à la maison, donc je suis obligé de passer par l'étape cybercafé.» Au fait, il faut savoir que ces dernières années les convocations des candidats aux trois examens nationaux (examen de 5e, BEM et bac se font sur Internet. Cette opération se fait via le site électronique de l'Office national des examens et concours (Onec). La case cybercafé devient donc incontournable pour beaucoup. Car, il y a des gens comme Rafik qui ne disposent pas d'imprimante chez eux, ou même de connexion Internet. Alors que d'autres ne maîtrisent carrément pas l'outil informatique, c'est surtout le cas de certains parents d'élèves. «On va donc automatiquement au cyber», souligne tout heureux, Faycel, gérant d'un cybercafé dans la capitale. «On rend service aux gens, et cela nous fait travailler», a-t-il ajouté, avec un large sourire. Mais combien coûte alors ce «service»? «Moi je le facture à 50 dinars pièce. C'est le prix de l'impression d'une page. Je ne facture pas l'accès au site qui ne me prend pas moins d'une minute. Il faut être honnête», rapporte Faycel, non sans préciser que certains de ses confrères n'appliquent pas forcément ces tarifs. C'est ce que nous avons pu constater lors de notre petite virée dans les cybercafés d'Alger. Le tarif va de 50 à 100 dinars. Dans certains cas isolés, cela va jusqu'à 150 dinars. D'autres par contre «facturent» selon la nature de l'examen. C'est 50 dinars pour la 5e, 70 dinars pour le BEM et 100 dinars pour le bac. Plus le niveau scolaire augmente, plus le tarif est élevé. Pourtant, c'est le même service pour les trois niveaux...
Mais peut-on en vouloir à ces commerçants qui ont résisté à la faillite? Une chose est sûre en tout cas, ils ont le mérite d'avoir su se sauver en diversifiant leurs services. Car les convocations du «bac and Co», ne sont qu'une partie de ce qu'ils proposent désormais. Le troisième âge lui aussi a envahi les cybercafés du pays, ces derniers mois. Mais pas pour passer le bac et encore moins pour surfer sur Internet. En janvier dernier, le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire avait lancé un portail Web pour l'inscription à la loterie du Hadj directement sur Internet. Même si la procédure habituelle était toujours de vigueur, à savoir l'inscription directement au niveau du siège de la commune de résidence, beaucoup de candidats ont opté pour le Web qui leur évitait les longues files d'attente qui pouvaient durer plusieurs jours. Alors comme avec les examens de fin de cycle, la case cyber est obligatoire, surtout que la majorité des candidats est très âgée. Mais attention, les tarifs ne sont pas du tout les mêmes! Il faut compter entre 1500 à 2500 dinars, cela dépend de l'endroit. «Il faut comprendre que la procédure prend beaucoup de temps. On doit vérifier les informations de candidats, tout en faisant attention de ne pas se tromper. C'est délicat...», justifie Karima, employée dans un cybercafé dans la proche banlieue d'Alger.
Néanmoins, que ce soit pour les examens nationaux ou l'inscription au Hadj, ce sont des services périodiques, voire éphémère qui ne permettent pas de survivre. Il fallait donc penser à quelque chose de plus durable. Quoi de mieux que le visa... «Demande de Visa Schengen et rendez-vous», sont fièrement affichés sur les murs de ces cybers à côté de l'inscription à la loterie pour les USA.
Les services proposés vont de la simple inscription sur les sites des prestataires de services pour ces visas, en passant par la prise de rendez-vous jusqu'à la préparation du dossier complet avec, dans certains cas, même de fausses attestations de travail. «Cela va de 1000 dinars pour la simple inscription, de 10.000 dinars pour la prise de rendez-vous et entre 20.000 et 25.000 dinars pour la totale, c'est-à-dire prise de rendez-vous et préparation du dossier complet pour le visa», rapporte un autre gérant de cybercafé algérois qui souligne qu'il fait également pour 2000 dinars les réservations d'hôtel, pour passer la PAF sans encombres. Ce service de visa n'est pas nouveau, mais comment se fait-il qu'il soit encore disponible, alors que les consulats européens ont pris des mesures strictes pour mettre fin à ce commerce? «En fait, avant il y avait ceux qui ont des contacts au niveau des prestataires de services. Un trafic était né, ils vous obtiennent rapidement un rendez-vous», raconte-t-il. «Et il y a les petits malins comme moi qui attendent pendant des nuits à ce que la grille des rendez-vous soit ouverte. Car, il faut savoir que c'est dans des heures improbables de la nuit que les rendez-vous sont libérés. C'est fatigant, mais on prend notre mal en patience...», poursuit-il, en avouant qu'il se relayait avec sa femme, ce qui lui permet d'être très efficace d'où son surnom du «Monsieur rendez-vous des visas,»... En 2018, les cybercafés sont en train de retrouver une seconde jeunesse. Qui l'aurait cru?
Autre service: les exposés «clés en main»
Ces nouveaux services proposés par les cybercafés viennent s'ajouter aux anciens dont certains sortent de l'ordinaire. On cite bien évidemment la fameuse tendance des exposés, où les jeunes écoliers viennent payer les gérants de cyber pour qu'ils leur impriment des exposés «clés en main». Ils ne l'auront, bien évidemment, même pas lu, le présentant tel quel à leurs enseignants qui leur donneront la note complète sachant pertinemment la provenance de ce travail. Les cybers proposent également les traitements de texte (saisie) divers: mémoire de fin d'études, saisie français, arabe, rapport de stage, exposés, CV, demandes diverses. La mise en page de mémoire et des rapports...Bref, divers services qui leur ont permis d'éviter de subir le même sort que les taxiphones...


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