La nouvelle ville de Draâ Errich, encore en chantier, ne peut accueillir en même temps les 7 000 bénéficiaires de la commune de Annaba... Lancé sans tambour ni trompette, l'affichage en août 2017, des listes des bénéficiaires a suscité l'enthousiasme des demandeurs portés sur ces listes. Les heureux bénéficiaires vont devoir bannir la précarité des habitations, qu'ils ont supporté durant plus de 50 ans. Censée s'amorcer le 5 juillet 2018, célébration de la fête de l'indépendance, le relogement a été retardé pour des raisons que les bénéficiaires ignoraient. Mais bon, quelques mois de retard ne changeraient rien, du fait que leurs noms et leurs numéros sont portés sur les listes. Une garantie affichée dans les quartiers concernés de la commune de Annaba. Ce n'est qu'en août 2018, après un tirage au sort, que les premiers bénéficiaires ont pris possession de leurs nouveaux appartements. Un tirage au sort duquel des milliers de bénéficiaires n'ont pas pris part. A ceux-là on a demandé de remplir un formulaire. Pour une raison ou pour une autre, ce fameux document, selon certains, concernés par cette mesure, leur a été remis, après avoir fourni, sur place, les soi-disant pièces manquantes... Mais l'incompréhensible dans ce cas de figure, pourquoi leur délivre-t-on «El Istimara», du moment que la plupart ont fourni les documents manquants sur place? N'aurait-il pas été plus pratique de les soumettre au tirage au sort, pour connaître la cité, l'immeuble et l'appartement? Moult questions ont brûlé les neurones des détenteurs de cette «Istimara» qui, de par le doute semé au sein de cette tranche des bénéficiaires de plusieurs quartiers de la commune de Annaba, est à l'origine d'une appréhension et d'une tension palpable. Surtout que les échos font état du réexamen des demandes de certains jugés inéligibles aux yeux de la loi. Situation qualifiée de douteuse par les centaines de bénéficiaires. De leur côté, les autorités ont estimé nécessaire de se pencher davantage sur certains cas. Ces derniers qui, par centaines, enchaînent, depuis quelques jours, contestations et sit-in devant le siège de la wilaya de Annaba. Une tension née de quelques chantiers non achevés, à la future Smart-ville. Le mieux aurait été de dire que la nouvelle ville de Draâ Errich, n'est pas totalement prête à accueillir l'ensemble des bénéficiaires, et que l'opération de relogement se fera progressivement, mais surtout au fur et à mesure que les immeubles seront achevés, au lieu de faire dans la précipitation à l'origine d'un forcing, pour les responsables en charge d'honorer la livraison de 7 000 logements sociaux. C'est pour dire que le dossier des logements à Annaba n'est pas une mince affaire.