La Première ministre de Nouvelle-Zélande Jacinda Ardern a promis hier de ne jamais prononcer le nom de l'auteur de l'attaque terroriste meurtrière contre deux mosquées et annoncé aux Néo-Zélandais qu'il tomberait sous le coup de la loi la plus stricte. «Par cet acte terroriste, il recherchait beaucoup de choses, mais l'une d'elles était la notoriété. C'est pourquoi vous ne m'entendrez jamais prononcer son nom», a-t-elle dit lors d'une session extraordinaire du Parlement, qu'elle a ouverte avec l'expression arabe de bienvenue «salam aleikum» («la paix soit avec toi»). «Je vous implore: prononcez les noms de ceux qui ne sont plus plutôt que celui de l'homme qui les a emportés», a-t-elle encore dit dans un discours empreint d'émotion. «C'est un terroriste. C'est un criminel. C'est un extrémiste. Mais quand je parlerai, il sera sans nom». Cinquante fidèles ont été tués vendredi à l'heure de la prière à Christchurch dans l'île du Sud par un suprématiste blanc qui a diffusé en direct les images de son attaque et publié au préalable un «manifeste» raciste. Mme Ardern a déjà annoncé un durcissement de la législation sur les armes. Elle a également répété qu'une enquête serait ouverte afin de déterminer comment l'Australien avait pu planifier et mener ses attaques au nez et à la barbe des services de sécurité. «La personne qui a commis ces actes n'était pas d'ici. Il n'a pas été éduqué ici. Il n'a pas trouvé son idéologie ici», a-t-elle dit.