En avril 2018, le dirigeant nord-coréen avait défini la «nouvelle ligne stratégique» du parti comme étant «la construction économique socialiste», ajoutant que le développement des programmes nucléaires de son pays était achevé. Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a convoqué hier une réunion plénière à la tête du parti au pouvoir afin de discuter des «tensions actuelles», a rapporté la presse officielle. Cette réunion du Comité central du Parti des travailleurs est organisée après l'échec du deuxième sommet de l'homme fort de Pyongyang avec Donald Trump, fin février à Hanoï, et au moment où le président sud-coréen Moon Jae-in part pour Washington afin de rencontrer le président américain. En rencontrant des cadres du pays mardi, M. Kim leur a donné l'ordre de faire montre «d'une attitude digne de maîtres de la révolution et de la construction dans la situation tendue actuelle et ainsi, de suivre la nouvelle ligne stratégique du parti», selon KCNA. En avril 2018, le dirigeant nord-coréen avait défini la «nouvelle ligne stratégique»du parti comme étant «la construction économique socialiste», ajoutant que le développement des programmes nucléaires de son pays était achevé. M. Kim a procédé «à une analyse profonde de la situation dans l'attente de solution urgentes au sein du parti et de l'Etat», a poursuivi l'agence. La réunion hier du Comité central «décidera des orientations nouvelles et des façons de lutter conformément aux besoins de la situation révolutionnaire actuelle». Le Parlement nord-coréen doit lui se réunir aujourd'hui. Wahida Bahri MM. Trump et Kim s'étaient rencontrés une première fois en juin 2018 à Singapour, où ils avaient signé une déclaration floue sur la «dénucléarisation de la péninsule coréenne».A Hanoï, Kim Jong Un avait réclamé la levée des sanctions infligées à Pyongyang par l'ONU du fait de ses programmes nucléaire et balistique interdits. Mais les discussions se sont achevées sans communiqué commun ni même un déjeuner, faute d'accord sur la dénucléarisation auquel aurait répondu un allègement des mesures. Néanmoins, les deux camps avaient fait part de leur souhait de poursuivre les discussions et M. Trump a répété à maintes reprises qu'il avait de bonnes relations avec le Nord-Coréen. La Chine a inauguré un nouveau poste frontière avec la Corée du Nord, alors même que Pyongyang reste frappé par des sanctions économiques internationales censées limiter son commerce avec l'extérieur. Le point de passage entre les deux pays prend la forme d'un pont routier au-dessus du fleuve Yalu, qui marque la frontière sino-coréenne entre les localités chinoise de Ji'an et nord-coréenne de Manpo. «Après des années d'efforts sans relâche, le point de passage routier sino-nord-coréen de Ji'an à Manpo a été inauguré», a rapporté sur son site internet la ville de Ji'an. Le projet, qui a coûté 280 millions de yuans (37 millions d'euros), doit permettre d'acheminer chaque année 200.000 personnes et 500.000 tonnes de marchandises, selon la mairie de Ji'an. Un premier groupe de touristes chinois a traversé la frontière dès l'inauguration. Le régime de Kim Jong Un est certes en proie à des sanctions internationales destinées à le faire renoncer à son programme nucléaire. La Chine, principale alliée de Pyongyang, assure appliquer ces sanctions, tout en absorbant l'immense majorité du commerce extérieur de la Corée du Nord. La principale artère commerciale entre les deux pays se trouve à l'extrémité occidentale de la frontière, entre les villes chinoise de Dandong et nord-coréenne de Sinuiju.