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Je sniffe, je revends, donc, condamnable!
Publié dans L'Expression le 14 - 05 - 2019

Il faut être assez bête pour être un dealer de quartier
Khalil A. né en 1998 à Boumerdès, est jugé pour usage, détention et commercialisation de stupéfiants. Une catastrophe pour tous les proches!
Le parquet demande quinze ans d'emprisonnement... Le plus mauvais chemin emprunté par un inculpé d'usage, de détention et de commercialisation de stups, est celui de donner une identité de quelqu'un que la police n'est pas arrivée à dénicher. Car il faut être assez bête pour qu'un dealer de quartier donne son vrai patronyme dans ce cas d'espèce. Loin s'en faut, car le seul prénom que donnent les consommateurs reste Djamel... Ici, c'est un Abdelkader. Khalil. A., un natif de 1998 d'une paisible wilaya, qui est dans de beaux draps.
D'abord, il a six profondes blessures au visage avec deux pansements sur le nez et une des joues. «C'est la police qui m'a mis dans cet état», dit-il d'emblée. Il jette un oeil sur le codétenu, visiblement arrêté à tort! Mais la juge, avec toute son expérience, réplique que la police a beaucoup de monde sur les bras pour se permettre ce genre de jeux dangereux.
Le revendeur d'agrumes lâche: «C'est Abdelkader».
- «Abdelkader qui? Nous n'avons même pas débuté les débats!», gronde le juge qui a remarqué que l'avocat voulait un rapport que son client a refusé. Récidiviste, Khallil certifie que le gros pavé de came n'a pas été retrouvé sur lui, mais à plus de quatre mètres. «C'est Abdelkader qui s'en est débarrassé dès qu'il a vu les policiers!» se défend l'inculpé qui jure qu'il n'avait sur lui qu'une grosse somme d'argent, produit de vente des agrumes. Il poussera la coquetterie jusqu'à donner le prix d'un kilogramme de Thompson: «Cent quatre-vingt dinars. Euh, pardon, cent quatre-vingt-cinq dinars. C'est encore la saison. C'est mélangé: importé, frais, congelé.- «C'est vrai qu'avec une vingtaine de cageots, ça rapporte gros!», ironise le président de la section pénale du tribunal du coin. Le procureur qualifie le détenu de petit dealer, qui risque de devenir grand et contre qui il requiert quinze ans de prison ferme, le sourire de circonstance en coin. Le président repose une énième fois la question relative à l'appartenance de la came trouvée par les policiers à proximité de l'inculpé. Une énième fois (décidément) Khaled, le récidiviste, répète qu'elle était sur Abdelkader, lequel lui avait demandé de la garder jusqu'à son retour. «Trente minutes après, la police est arrivée et je...», balbutie le détenu qui a compris qu'il allait retourner aux Quatre Ha, mais pour combien de temps?»
Le juge l'interrompt une dernière fois avant de prononcer le verdict qui est en droite ligne avec l'article 17 de la loi 4-18 du 25 décembre 2004, relative à la prévention et à la répression de l'usage et du trafic illicite de stupéfiants: «le tribunal a eu six ou sept versions de votre part. Nous saurons apprécier!»
A l'issue de la courte période consacrée à la mise en examen, Khallil écope d'une peine de prison de huit ans. Il lui reste l'appel, étant à court d'arguments, il n'a pas trouvé mieux pour s'en tirer que de démentir un passage du procès-verbal de la police judiciaire, selon lequel il aurait incité sa victime à se présenter comme étant la soeur du conducteur qui se dirigeait de Koléa vers Relizane.
- «Vous ne vous êtes pas senti responsable de cet acte criminel? rugit le juge.
- J'ai cru être un bienfaiteur!», répond l'inculpé peu sûr de lui, car la victime est mineure. Pendant qu'il râlait, et le mot n'est pas pris au hasard, l'inculpé tournoyait sa canne neuve et solide, bonne à jouer à l'arme blanche, s'il le fallait! C'est pourquoi, on a remarqué la présence quasi constante à la barre, d'un flic qui le tenait à l'oeil, ce qui était plutôt réconfortant, pour tout le monde à plus d'un titre.
- Un bienfaiteur aurait pensé, vers les vingt heures alors que vous étiez arrivés à Chlef, que votre père était inquiet de l'absence de sa fille! articule encore le magistrat à qui un des deux conseillers avait murmuré quelques mots.
Le robuste procureur général écoute la main droite sous la joue attendant le moment propice pour entrer en scène.
Le juge reprend une question d'un des deux jurés:
- «Koléa-Relizane, c'est un bon bout de chemin. N'aviez-vous pas calculé les risques nés de contrôles des gendarmes çà et là?».
- «Non, je ne faisais que du bien. La fille m'avait prié de l'emmener chez sa tante car elle avait des problèmes avec son père», redit l'accusé qui n'a pas été surpris d'entendre le juge marmonner:
- Vous êtes un bienfaiteur, alors? Voilà! La suite vous a mené directement ici dans cette salle où on rend compte de ses actes. Vous ne pouvez que vous en vouloir, car on ne vient jamais ici de son propre chef! On est convoqué!
La jeune et vivifiante avocate de Boufarik (Blida) est chargée de la défense de Mohamed dont elle ne cesse de répéter que c'est un malade nerveux qui a beaucoup plus besoin de soins que de détention. L'autre gus se plaint des coups reçus... Il est acquitté!
La suite relève de l'application de la loi, uniquement!


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