Ahmed Aït El Hocine Malgré son installation en France depuis une décennie, Ahmed Aït El Hocine, ex-attaquant du NA Hussein-Dey, du JS Bordj Ménaïel et de l'Equipe nationale des années 80, suit de très près l'actualité du football. Comme tout féru de la balle ronde algérienne, il attend le coup d'envoi de la CAN-2019 en Egypte, et croit dur comme fer en les chances des Verts de répondre favorablement aux attentes de leurs fans. L'Expression: Que devient Ahmed Aït El Hocine et pourquoi cette rupture avec le football national? Ahmed Aït El Hocine: La rupture avec le football national était plus forte que moi, étant donné que j'ai décidé, au mois de mars de l'an 2008, de m'installer, ma famille et moi, à Lyon. Malgré cela, suivez-vous toujours l'actualité du football national? Je vis le football, donc je ne peux me mettre à l'écart ou ne pas suivre l'actualité. Avec les nouvelles technologies et l'avènement des chaînes de télévision privées, l'on ne peut que rester bien branché. Personnellement, je peux me considérer comme étant à jour. La CAN-2019 d'Egypte approche à grands pas. Quelle lecture faites-vous du groupe de l'Algérie et ses chances dans ce tournoi? Dans l'ensemble, notre Equipe nationale peut être considérée comme l'un des groupes favoris. Cependant, il faudra garder les pieds sur terre et ne sous-estimer aucun adversaire. Au premier tour, par exemple, mis à part le Sénégal, mondialiste et favori en puissance, le Kenya et la Tanzanie sont loin de constituer un foudre de guerre. Malgré cela, il ne faut pas les sous-estimer puisque la vigilance est de mise. Les chances de l'EN dans ce tournoi dépendront surtout de sa production lors des trois matchs du groupe. Si on passe ce tour, en alignant de beaux matchs, l'on prendra confiance et l'EN jouera son va-tout à fond. Le fait qu'il s'agit de la première expérience de Belmadi en terre africaine, cela risque-t-il de lui jouer un mauvais tour? Personnellement, je pense que cette CAN arrive un peu tôt pour Belmadi, qui vient tout juste de prendre les commandes. Mais que voulez-vous qu'on y fasse? Le concours des circonstances fait que cette compétition arrive maintenant, et il faudra, donc, la jouer. Malgré cela, l'on ne peut que rester confiant pour Belmadi, au vu de ce qu'il a montré jusque-là. Sur quels critères, selon vous, doit-il se baser pour le choix de ses joueurs? Il est clair que pour un entraîneur, le plus important est d'avoir entre les mains les joueurs les plus compétitifs et qui rentrent dans les plans de jeu de l'entraîneur. Les deux critères, à mon sens, les plus importants, en dépit des noms. Nous avons des joueurs actuellement en pleine forme, et nous espérons qu'ils afficheront le même visage en Egypte. C'est tout le mal qu'on souhaite à notre EN. Votre ancienne équipe, le NAHD, sort encore une fois les mains vides malgré son potentiel. Que lui manque-t-il selon vous pour soulever un trophée? Le NAHD a bien débuté la saison, et la cassure a été en premier le départ de l'entraîneur Billel Dziri. Ensuite, il faut reconnaître qu'il a dans l'effectif actuel un manque de doublures de qualité pour jouer sur tous les fronts. L'autre erreur commise est le fait d'avoir mis le paquet sur la coupe de la CAF en négligeant le championnat, qui était vraiment jouable. Pour avoir un trophée, il faudrait mettre plus de moyens humains, ce que l'équipe dirigeante semble négliger. Peut-on vous revoir travailler prochainement en Algérie? Pour travailler en Algérie en tant qu'entraîneur, je ne pense pas. Je souhaite beaucoup de courage à tous les entraîneurs, qui travaillent actuellement dans des conditions difficiles. Enfin, je souhaite un Ramadhan karim à tous les Algériens en général, et la famille du football en particulier.
