La pandémie du nouveau coronavirus a fait au moins 243.637 morts dans le monde depuis son apparition en décembre en Chine, selon un bilan établi hier à midi à partir de sources officielles. Plus de 3.441.540 cas d'infection ont été officiellement diagnostiqués dans 195 pays et territoires depuis le début de l'épidémie. Ce nombre de cas ne reflète toutefois qu'une fraction du nombre réel de contaminations, beaucoup de pays ne testant que les cas nécessitant une prise en charge hospitalière. Parmi ces cas, au moins 1.055.500 sont aujourd'hui considérés comme guéris. Les Etats-Unis, qui ont recensé leur premier décès lié au coronavirus début février, sont le pays le plus touché tant en nombre de morts que de cas, avec 66.385 décès pour 1.133.069 cas. Au moins 175.382 personnes y ont été déclarées guéries. Après les Etats-Unis, les pays les plus touchés sont l'Italie avec 28.710 morts pour 209.328 cas, le Royaume-Uni avec 28.131 morts (182.260 cas), l'Espagne avec 25.264 morts (217.466 cas), et la France avec 24.760 morts (168.396 cas). La Chine (sans les territoires de Hong Kong et Macao), où l'épidémie a débuté en décembre, a officiellement dénombré au total 82.877 cas (2 nouveaux entre samedi et dimanche), dont 4.633 décès (0 nouveau), et 77.713 guérisons. L'Europe totalisait hier 142.611 décès pour 1.535.203 cas, les Etats-Unis et le Canada 70.018 décès (1.189.649 cas), l'Amérique latine et les Caraïbes 13.156 décès (246.581 cas), l'Asie 9.061 décès (237.852 cas), le Moyen-Orient 6.929 décès (181.730 cas), l'Afrique 1.740 décès (42.408 cas), et l'Océanie 122 décès (8.125 cas). Ce bilan a été réalisé à partir de données collectées auprès des autorités nationales compétentes et des informations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). La Russie a enregistré hier un nouveau record quotidien de contaminations au coronavirus, portant à plus de 130.000 le nombre de malades et faisant du pays celui où la pandémie progresse désormais le plus vite en Europe. à l'heure du déconfinement progressif dans plusieurs pays européens, les autorités municipales de Moscou - de loin le principal foyer de la pandémie avec plus de la moitié des malades du pays - ont appelé les habitants à ne pas sortir de chez eux, malgré le soleil radieux sur la capitale russe. Selon les chiffres officiels, 10.633 nouveaux cas de coronavirus ont été enregistrés durant les dernières 24 heures, portant le nombre total de malades à 134.687 en Russie, désormais le pays d'Europe connaissant le plus de nouvelles infections. Le taux de mortalité demeure toutefois faible par rapport à des pays comme l'Italie, l'Espagne, la France ou les Etats-Unis: 58 nouveaux malades sont décédés depuis samedi, portant le nombre total de morts à 1.280. Le pays se prépare tout de même à commencer, à partir du 12 mai, la levée progressive des mesures de confinement, annoncée la semaine écoulée par le président Vladimir Poutine qui a reconnu que la situation restait «difficile». Moscou, première ville du pays à avoir été soumise au confinement fin mars, pourrait ne pas être concernée. Les autorités russes ont commencé à aménager des hôpitaux de campagne capables d'accueillir les malades du Covid-19 autour de la capitale, dont un dans le parc de VDNKh, lieu de promenade apprécié des touristes et des Moscovites dans le nord de la ville. Après avoir fermé en février ses frontières terrestres avec la Chine, la Russie avait pendant plusieurs semaines relevé très peu de contaminations alors que la pandémie frappait de plein fouet l'Europe occidentale. Mais les cas n'ont ensuite cessé d'augmenter à partir de la fin mars et Vladimir Poutine a annoncé un mois d'avril entièrement chômé, mais payé, pour inciter la population à rester chez elle. Il a ensuite prolongé cette mesure jusqu'au 11 mai. Face à la pandémie, le Kremlin a dû reporter l'important défilé militaire annuel du 9 mai célébrant la victoire sur l'Allemagne nazie. Il a dû aussi remettre à une date ultérieure le vote national, prévu le 22 avril, d'une réforme constitutionnelle devant donner la possibilité à Vladimir Poutine d'exercer deux nouveaux mandats. En Allemagne, la chancelière Angela Merkel a lancé un appel samedi en vue d'une coopération mondiale pour le développement d'un vaccin contre le coronavirus, soulignant l'objectif de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans la lutte contre la pandémie. «Cette épidémie est une pandémie et une maladie qui se propage dans le monde entier et que nous ne pouvons pas combattre au niveau national, mais seulement ensemble», a déclaré Mme Merkel dans son podcast hebdomadaire en faisant référence à la vidéoconférence des membres du G20 fin mars, lorsque le groupe a décidé de lutter ensemble contre la pandémie.»Tout le monde peut attraper le virus, et c'est la raison pour laquelle nous devons agir ensemble au niveau mondial. Ce n'est pas seulement une occasion d'agir ensemble, mais je dirais que c'est une nécessité», a déclaré Mme Merkel, ajoutant qu'il convient de veiller à ce que le vaccin profite à tout le monde. «L'Allemagne apportera également une contribution financière importante», a ajouté Mme Merkel qui a affirmé que son pays souhaitait travailler en étroite collaboration avec l'OMS, qui joue un rôle clé dans ce domaine.