Ce sont 637 538 candidats qui sont inscrits au bac 2020, dont 35 8315 jeunes filles et 27 9223 garçons en lice, pour tenter de décrocher le diplôme qui ouvre grandes les portes des campus. C'est, en effet, hier, qu'ont démarré les épreuves du baccalauréat 2020, dans les différents lycées du pays. À Alger, l'ambiance du premier jour des épreuves, était, grosso modo, calme. Les candidats ont entamé, dans des conditions climatiques clémentes, les premières épreuves du bac, au sein les lycées de le capitale. Ils ont laissé entendre que le sujet de langue et littérature arabes était relativement abordable. Selon le commun des candidats approchés, des flacons de gel hydro-alcoolique et des masques, pour ceux qui n'en ont pas ramenés, étaient mis à leur disposition. Ils se disent rassurés également de la prise de leur température à l'entrée et au maintien de la distanciation sociale pendant les étapes de l'opération. Cependant, les parents, avaient l'air d'être plus stressés que leurs protégés. C'est ce que nous avons constaté, lors d'une virée à travers deux établissements scolaires situés dans plusieurs communes de la capitale, pour ne citer que ceux implantés à Hussein Dey et à Bikhadem. Les épreuves du bac ont débuté avec la langue et littérature arabes, pour toutes les branches. Le sujet d'examen a été, selon la plupart des candidats que nous avons rencontrés, à la portée de tous. Que ce soit du côté des candidats littéraires ou scientifiques, que du côté de ceux des sciences de gestion comptable, le constat était le même. Devant le lycée Malek Bennabi, à Hussein Dey, à 12h00, centre d'examen réservé aux littéraires, deux candidats, les premiers à sortir de classe, expriment un ouf de soulagement. «L'examen de langue et littérature arabes était celui qu'on redoutait le plus. Maintenant, nous sommes très soulagés, et normalement tout s'est bien passé», nous ont-il confié, avec le sourire aux lèvres. Ceux-là ont déjà terminé la première épreuve et sont sortis avant l'heure prévue. Non loin de là, une femme d'une cinquantaine d'années, attire notre attention. Alors que l'examen prend fin à 13h, pour la filière lettre, la dame regardait, sans cesse, sa montre, sans manquer de chuchoter: «Que Dieu soit avec elle!». Les minutes passent. D'autres candidats sortent. Penchée sur le portail légèrement entrouvert, la dame, pendant ce temps-là, a tenté de capter le visage de sa fille parmi les candidats qui s'apprêtaient. Soudain, folle de joie, elle sursauta, tout en faisant signe avec la main pour saluer sa fille. Cette dernière à la sortie du lycée, affichait un air réjoui, reflétant la satisfaction d'avoir bien travaillé, lors de la première épreuve d'arabe. S'agit-il d'une simple jubilation de façade pour rassurer sa maman? La candidate nous affirme qu'«elle a cartonné aux épreuves». Quoiqu'il en soit, la vraie réponse sera connue à la troisième semaine d'octobre prochain, période de l'annonce des résultats du «bachot». Sous les arbres, qui bordent le lycée, d'autres candidats qui, visiblement, tenaient à garder les distances, comparaient les réponses avec leurs camarades et se racontaient les uns aux autres, «comment la première épreuve a été».