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Que veulent les Etats du Golfe?
La Palestine, le Sahara occidental et la Ligue arabe
Publié dans L'Expression le 22 - 11 - 2020

L'agression marocaine au Sahara occidental consommée, il fallait bien que le Front Polisario réponde aux interrogations d'une jeunesse sahraouie en mal de patience et c'est pourquoi les armes résonnent désormais dans la zone d'El Guerguerat. Les nombreuses et systématiques violations auxquelles se livre le Maroc, impunément, depuis des décennies, ne laissent, en définitive, aucune autre alternative que celle de la riposte. La communauté internationale a sans cesse louvoyé, fermant les yeux sur des pratiques illégales aussi bien en ce qui concerne les droits de l'homme que l'exploitation effrénée des richesses sahraouies au mépris des décisions du Conseil de sécurité de l'ONU. Il revenait, de ce fait, au président de la RASD et secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, de saisir l'ONU pour préciser la situation selon laquelle le Maroc n'a pas seulement piétiner l'accord de cessez-le-feu conclu en 1991 sous l'égide de la Minurso mais délibérément «sapé toutes les chances de parvenir à une solution pacifique et durable à la question de la décolonisation du Sahara occidental».
Si les réactions de solidarité avec le peuple sahraoui et de condamnation des exactions marocaines ont été nombreuses et fermes sur le continent africain, ainsi qu'en Europe, en Amérique latine et même en Océanie (Nouvelle-Zélande et Australie) on aura observé que, dans les pays arabes, elles ont brillé par leur absence ou, sinon, par leur parti-pris au bénéfice de l'occupation coloniale marocaine. C'est notamment le cas des Etats membres du Conseil de coopération du Golfe dont on connaît les attaches avec Rabat et, plus récemment, avec l'Etat sioniste et expansionniste qui tente de réduire à néant l'existence et les droits du peuple palestinien, également assujetti à une occupation illégale au regard du droit international. L'exemple le plus significatif est venu de cette annonce précipitée du royaume jordanien qui prétend ouvrir un consulat à El Ayoun, alors qu'il ne dispose d'aucun ressortissant au Sahara occidental!
Faisant profil bas face à l'Etat hébreu qui accélère l'implantation des colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés, notamment à El Qods et en Cisjordanie, et tandis que certains émirats ont vite honoré l'exigence de l'administration Trump en normalisant leurs relations avec lui, tout en sachant que cette politique vise à rendre impossible l'édification de l'Etat palestinien selon les accords souscrits par les dirigeants sionistes antérieurs, voilà qu'ils se précipitent pour soutenir un autre pays dont la politique ressemble, étrangement, à celle d'Israël, mais au Maghreb. Depuis fort longtemps, les «liens» qui existent entre le Maroc et l'Etat sioniste, d'une part, et entre le Makhzen et les monarchies du Golfe, d'autre part, sont connus. Rabat se pique de pratiquer les mêmes méthodes et les mêmes démarches diplomatiques que celles d'Israël, qu'il s'agisse des résolutions bafouées de l'ONU ou du mur de sable érigé au Sahara occidental à la manière Bar-Lev.
Depuis 2011, et l'expulsion de la Syrie par la Ligue arabe, les Etats du CCG ont imposé leur politique et leur manière de faire qui prennent, aujourd'hui, tout leur sens, face à la question sahraouie. L'organisation du Caire a beau disposer d'un statut d'observateur aux Nations unies, elle péchait, depuis une décennie au moins, par son impuissance à porter le droit du peuple palestinien, en fin de compte trahi par plusieurs de ses membres. Confrontée, entre-temps, à une déstabilisation régionale tant au Moyen-orient qu'au Maghreb, elle n'est plus qu'une coquille vide même si l'illusion d'un leadership égyptien se poursuit. Comme autant de poupées gigognes, les 22 Etats qui la composent naviguent à vue entre l'influence contraignante de l'Arabie saoudite et les manipulations des puissances alliées d'Israël. En somme, tout a été fait pour que cette Ligue arabe ne se remette jamais des crises multiples qui ont provoqué son asphyxie: la question palestinienne, l'instabilité chronique du Liban, les signatures de paix unilatérale avec Israël, les Printemps dit-arabes, la guerre en Libye, en Syrie, au Yémen et, maintenant, au Sahara occidental. Sans oublier les coups de boutoir contre les pays qui prennent leur distance avec une politique de division et de subversion comme celle qui cible l'Iran, diabolisé pour pouvoir apparaître comme un conglomérat de nations démocratiques. Incapable de prévenir et encore moins de résoudre toutes ces crises, la Ligue arabe a succombé au coup fatal que lui ont porté les monarchies du Golfe, pressées par leur allié et mentor américain. Ainsi, la question qui se pose, au vu du bras de fer maroco-sahraoui, est de savoir à qui profite le crime!


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