Dans un communiqué publié mardi, la Corée du Nord a annoncé qu'elle n'enverra pas d'athlètes aux jeux Olympiques en raison de la pandémie de coronavirus. Le communiqué justifie cette décision par la volonté «de protéger les athlètes de la crise sanitaire mondiale causée par la Covid-19». Une décision qui refroidit les espoirs de voir les deux Corées, Nord et Sud, se rapprocher comme elles avaient pu le faire lors des jeux Olympiques d'hiver de Pyeongchang (Corée du Sud) en 2018. Le ministère sud-coréen de l'Unification a réagi dans la foulée en se déclarant «désolé que la situation due au Covid» empêche les Jeux de Tokyo de constituer «une opportunité pour faire avancer la paix dans la péninsule coréenne». Le 1er mars dernier, le président de la Corée du Sud Moon Jae-in avait confié, lors de la fête nationale de l'indépendance, ses espoirs de voir le dialogue reprendre entre les deux nations voisines, tout en y incluant les Etats-Unis: «Les jeux Olympiques de Tokyo qui se tiennent cette année pourraient être une opportunité pour des dialogues entre la Corée du Sud et le Japon, le Nord et le Sud, la Corée du Nord et le Japon, et la Corée du Nord et les Etats-Unis.» L'annonce du renoncement de Pyongyang, datée de lundi dernier, a été publiée, hier, sur le site Web du ministère des Sports. Elle fait référence à une réunion du Comité national olympique nord-coréen du 25 mars. La tenue de cette réunion du Comité olympique avait été rapportée par l'agence officielle de presse nord-coréenne KCNA sans mentionner la décision concernant les jeux Olympiques.