C'est un mois de Ramadhan pas comme ceux des années précédentes. La situation sécuritaire à Annaba est de plus en plus fragilisée par la hausse inquiétante des vols à l'arraché et les agressions .Après une vraie embellie sécuritaire, les habitants de la wilaya d'Annaba, renouent avec la peur et la crainte occasionnées par la recrudescence de la criminalité juvénile notamment. Situation retenue à la charge d'un dispositif sécuritaire défaillant. Au moment où les vols de téléphones portables sont revenus en force, dans plusieurs quartiers et artères de la ville, notamment sur le Cours de la révolution où, bien que postés en permanence, les agents de sécurité n'arrivent pas à maîtriser le phénomène pour ne pas dire, semblent indifférents. Chaque jour, ce sont les mêmes scènes de vols de portables, de sacs à main au vu et au su des services de sécurité. La plupart du temps ce sont des citoyens qui prennent l'initiative d'intervenir pour venir en aide aux femmes surtout. Nous avons en ce mois de Ramadhan, été témoins de plusieurs scènes de vols à l'arraché, les victimes sont des femmes, des filles et retraitées âgées. Les agressions à l'arme blanche quant à elles, sont « réservées » aux hommes tous âges confondus, comme celui perpétré ce jeudi sur un sexagénaire au niveau de l'Onab, très exactement au niveau de la RN reliant l'aéroport à Sidi Salem. Coincé par deux individus, l'homme ne pouvant faire face à ces deux assaillants, s'est résigné à vider ses poches sous la menace d'armes blanches pointées l'une sous la gorge et l'autre sur le côté gauche. Une scène effrayante fut celle de cet homme à qui nous n'avions pas pu venir en aide. Si certains points de contrôle sont implantés la où il ne faut pas, comme celui d'Aïn Khrouf déplacé sur la RN reliant Annaba et El Hadjar, n'aurait-il pas été préférable de le placer sur le tronçon Onab Sidi Salem ? Certes, la répartition des points de contrôle et des barrages fixes relève des prérogatives des services concernés et répond à des impératifs, mais la situation sécuritaire prévalant actuellement à Annaba, ne nécessite-elle pas une révision de la répartition du dispositif sécuritaire ? Du moins en ce mois sacré ou les RN reliant le chef-lieu d'Annaba à ses communes, sont devenues les axes de la mort pour le commun des usagers. Du pareil au même pour le centre-ville d'Annaba, transformé en fief des vols sans modération. Autre fait marquant en ce mois sacré cette familiarité de certains éléments sécuritaires avec des vendeurs de l'informel, entre autres personnes supposées êtres surveillées et traquées par ces éléments. Ces scènes de familiarité et d'amitié attirent l'attention des citoyens, qui s'interrogent sur le sérieux de ces représentants de la paix publique. Cette paix, fragilisée par des jeunes et des moins jeunes, la plupart viennent des communes et localités avoisines pour opérer au centre- ville, puis partir en toute impunité. Au quatrième jour du mois sacré, Annaba a déjà enregistré son premier crime de sang, pendant que les vols à la tire et les agressions n'ont pas été « enregistrés », faute de couverture sécuritaire dans plusieurs artères de la ville.