Drame à Blida. L'agence officielle, APS, rapporte que trois ouvriers de l'Office national d'assainissement (ONA), ont, trouvé la mort à la station d'épuration des eaux usées à Beni Mered (Blida). Le drame a eu lieu, hier matin. Les ouvriers effectuaient des travaux de maintenance à l'intérieur d'une canalisation des eaux usées, située dans un quartier de la commune de Béni Mered, dans la wilaya de Blida, a indiqué, à l'APS, le directeur local de la Protection civile, le colonel Merzag Bachi. Le même responsable a indiqué que les services de la Protection civile sont intervenus dans la matinée pour secourir cinq ouvriers qui effectuaient des travaux de maintenance au niveau d'une canalisation des eaux usées. La bouche d'égout a six mètres de profondeur. Elle était saturée de sulfure d'hydrogène, un gaz toxique. En dépit des tentatives des agents de la Protection civile de les réanimer, trois d'entre eux ont succombé, après leur transfert à l'hôpital universitaire Frantz Fanon et les deux autres victimes sont actuellement en soins intensifs et en observation. Si l'état de santé de l'un s'est stabilisé, l'autre est encore dans une situation critique, il se trouve encore en soins intensifs. Cependant, le même responsable a précisé qu'il n'a pas encore été établi si les trois ouvriers sont morts par inhalation de gaz toxiques ou noyés dans les eaux usées. Une enquête est ouverte par les services de sécurité pour déterminer les véritables circonstances de ce drame. Tout de même, ce n'est pas la première fois que des ouvriers meurent asphyxiés par une concentration de gaz toxiques. En effet, le souvenir du drame de la prison de Oued Ghir, dans la wilaya de Béjaïa, est encore vivace dans les esprits. Fin mars dernier, huit hommes, sept agents pénitentiaires et un détenu, ont trouvé la mort, asphyxiés dans une fosse septique de la prison de Oued Ghir. Les détenus avaient été envoyés pour nettoyer la fosse, sans la moindre protection. Un des prisonniers était descendu pour curer la fosse. Après avoir inhalé du sulfure d'hydrogène, un gaz extrêmement toxique, il a perdu connaissance puis s'est noyé dans les eaux usées du bassin. Sept gardiens étaient alors venus lui porter secours. Une fois dans la fosse, ils ont également trouvé la mort par asphyxie, selon l'agence officielle APS. «Les circonstances de cet accident seront déterminées à la suite d'une enquête préliminaire», avait indiqué le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati, cité par l'APS, qui s'est rendu sur place le jour du drame avec son collègue de l'Intérieur, Kamel Beldjoud. Des drames qui auraient pu être évités si l'on avait utilisé le matériel adéquat, à l'instar des combinés pour le pompage et le curage de la fosse, des enrouleurs de tuyau d'aspiration sous citerne pour faciliter le pompage et enfin des systèmes pour améliorer la qualité d'aspiration. Dans ce même registre, funeste, il y a lieu de rappeler qu'au début du mois d'avril dernier, deux adolescents, âgés de 9 et 12 ans, ont perdu à la vie à la nouvelle ville de Draâ Errich dans la wilaya de Annaba, alors qu'un troisième a échappé à la mort de justesse. En outre, les services de la Protection civile de Boumerdès ont repêché à la mi-mars dernier les corps sans vie de trois enfants âgés de 12, 14 et 15 ans, noyés dans des étendues d'eau au niveau des communes d'El Kharrouba et d'Issers (à l'est et l'ouest de la wilaya).