Le téléphérique d'Oran sera livré avant les Jeux méditerranéens prévus du 25 juillet au 06 août de l'année en cours. Aucune entrave ni retard ne seront tolérés. «L'entreprise en charge des travaux est à pied d'oeuvre, intensifiant les travaux lui ayant été confiés», a indiqué la direction des Transports de la wilaya d'Oran, qui, en plus de sa mobilisation en permanence, a renforcé ses effectifs en faisant appel à des spécialistes suisses. Ainsi, aucun retard, aussi minime soit-il, ne saurait être justifié du fait que ladite direction a procédé au versement de la totalité des honoraires à l'entreprise réalisatrice du projet. Il s'agit d'une importante somme d'argent estimée à 147 millions de dinars, d'où la célérité relevée dans la cadence des travaux. À moins de 100 jours du coup d'envoi des JM 22, les travaux ont atteint un taux d'avancement de 60%. Ils comprennent la mise en place de trois stations. La première, implantée sur les hauteurs de Murdjadjou, sont de l'ordre de 50% tandis que la station de Si Salah dans le quartier des Planteurs sont estimés à 30% et 50% de travaux de la station de Haï Nasr, dans le quartier de Derb, en plein coeur d'Oran- ville. Le projet en question prévoit l'installation de 11 poteaux de soutènement, servant de support soutenant les câbles transportant les 36 télécabines. Contrairement aux anciennes télécabines, identiques à celles des stations de ski, les nouvelles auront la forme ovale de capacité de transport de 08 personnes, en plus d'être équipées des meilleures techniques et des technologies de télécommunication, de surveillance et hautement sécurisées. Les promoteurs du projet misent sur cet acquis qui servira de moyen de transport par câbles liant la ville d'Oran aux hauteurs de Murdjadjou, le plateau de Moula Abdelkader, en desservant par la même le quartier des Planteurs, en survolant le ciel du vieil Oran, le quartier de Sidi El Houari. Ainsi, le téléphérique d'Oran sera, tel que l'on prévoit, d'un apport important pour le secteur du tourisme dans la wilaya et la ville d'Oran, en plus de la main-d'oeuvre qu'il mobilise. Le projet de réhabilitation et de réparation du téléphérique d'Oran a été relancé après un arrêt de près de neuf ans. Le projet, relancé la fin de l'année dernière, a été confié à une entreprise nationale de sous-traitance en charge de la réhabilitation de trois stations par câbles aériens et de leur extension. Après l'achèvement des travaux de réhabilitation des stations, il sera procédé, dans une seconde étape, à la pose de câbles ainsi que la mise en place des équipements nécessaires à la finalisation du projet, dont la réception est prévue avant la fin du premier semestre 2022. Le coût global de l'opération est de plus de 1,45 milliard de dinars. Les travaux comportent la réhabilitation et la réparation du téléphérique d'Oran, qui sera intégré au réseau de transport urbain collectif, ce qui offrira une dimension esthétique à la ville en donnant accès à des sites paysagers. En outre, il permet aux usagers de réduire la pression exercée sur l'axe routier reliant le centre-ville à ce site. «Ce moyen de transport moderne, qui s'étend sur une longueur de 1.900 mètres totalisant 36 télécabines de huit places chacune permettant de transporter près de 1.200 passagers/heure», a-t-on souligné. Le téléphérique d'Oran a vu le jour, durant les années 1980, mais n'a jamais réussi à s'implanter de manière durable dans le tissu urbain, ni donc à s'intégrer dans le cachet et l'histoire de la ville. Sauf peut-être, pour rappeler aux habitants, les affres du terrorisme, à l'origine de la vandalisation des cabines, le sabotage des câbles, en plein ciel de Sidi El Houari en 1992.