La conférence d'unification des rangs palestiniens s'est terminée par la signature de la Déclaration d'Alger. Cette «Déclaration» s'articule autour de neuf points essentiels dont l'unité nationale est considérée comme une matrice dans la perspective de relancer la résistance contre l'occupant sioniste. L'atteinte des objectifs légitimes du peuple palestinien, sous toutes ses formes est stipulé dans la Déclaration d'Alger sans détour. C'est là un exploit qui va permettre aux factions palestiniennes de s'unir autour de l'objectif essentiel, à savoir faire face à l'occupation sioniste pour faire aboutir la solution politique d'un Etat palestinien indépendant, cadre des résolutions onusiennes de 1967. La Déclaration d'Alger fait référence à «la consécration du principe de partenariat politique entre les différentes forces nationales palestiniennes, notamment par le biais d'élections, de manière à permettre une large participation aux échéances nationales à venir dans la patrie mais aussi pour la diaspora». Ce principe est largement partagé par les opposants palestiniens, qui ont participé à la conférence d'unification des rangs palestiniens. C'est dire que le premier pas vers un arrangement entre les factions a été franchi. Le premier point tel qu'il a été énoncé va permettre aux forces politiques palestiniennes impliquées dans la résistance contre l'occupant sioniste de baliser le terrain pour une «prise de mesures pratiques pour consacrer la réconciliation nationale et mettre fin à la division», souligne la Déclaration d'Alger. Le document en question insiste sur la revalorisation du rôle de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) comme forme d'unité des rangs pour toutes les factions. À ce propos, la Déclaration d'Alger souligne qu' «il faut renforcer et développer le rôle de l'OLP et en activer les institutions, avec la participation de toutes les factions palestiniennes, étant le seul représentant légitime et incontournable du peuple palestinien», indique la Déclaration d'Alger, signée par l'ensemble des insurgés palestiniens, qui a pu réconcilier la majorité des rebelles palestiniens et d'accepter d'entamer le processus de l'élection du Conseil national palestinien qui est considéré comme organe légitime au plan législatif. Dans ce sens, la Déclaration souligne qu' «il faut élire le Conseil national palestinien à l'intérieur du pays et à l'étranger, sur la base du système de représentation proportionnelle intégrale, conformément à la formule consensuelle et aux lois adoptées, avec la participation de toutes les forces palestiniennes, dans un délai n'excédant pas un an, à compter de la date de signature de la présente Déclaration», mentionne-t-on. Cet accord constitue une nouvelle étape importante afin d'asseoir une légitimité à même de dépasser les divisions qui ont caractérisé la scène palestinienne depuis des années. L'Algérie va suivre le processus de l'application de la Déclaration et se propose d'abriter la rencontre du Conseil national palestinien. Cette démarche a été soutenue et partagée par l'ensemble des factions qui ont signé la Déclaration d'Alger. Un autre point essentiel, et non des moindres, a été entériné par la Déclaration d'Alger, il s'agit de «l'organisation, sans délai, d'élections générales présidentielle et législatives dans la Bande de Ghaza et en Cisjordanie, y compris à El Qods, capitale de l'Etat de Palestine, conformément aux lois en vigueur, dans un délai ne dépassant pas un an à compter de la date de signature de la présente Déclaration», assène-t-on.Le document référentiel, qui a pris l'intitulé de «Déclaration d'Alger», a mis en exergue l'importance de «fédérer les institutions nationales palestiniennes et mobiliser les énergies et les ressources disponibles nécessaires pour mettre en oeuvre des projets de reconstruction et renforcer l'infrastructure et le tissu social du peuple palestinien», et d'«activer le mécanisme des secrétaires généraux des factions palestiniennes afin de suivre la fin de la division et la réalisation de l'unité nationale et du partenariat politique national. Un groupe de travail algéro-arabe sera chargé de superviser et de suivre la mise en oeuvre des clauses du présent accord, en coordination avec la partie palestinienne et sous la supervision de l'Algérie», précise le document. La Déclaration d'Alger est vue, par les factions palestiniennes, comme un bon début pour rompre avec les divisions et les tiraillements inter-palestiniennes. Les chances de succès de la mise en oeuvre de la Déclaration d'Alger sont grandes. Cette conviction a été exprimée par l'ensemble des factions palestiniennes, qui ont affirmé que le temps est venu de dépasser les clivages et l'immobilisme qui frappent de plein fouet la résistance palestinienne.