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Russie - Ukraine : «Nous sommes prêts à négocier, mais...»
Exclusif: Valerian Shuvaev, Ambassadeur de la Fédération de Russie en Algérie, à L'Expression
Publié dans L'Expression le 29 - 12 - 2022

Cet entretien exclusif avec l'ambassadeur de la Fédération de Russie en Algérie, Valerian Shuvaev, intervient dans un contexte mondial particulier. L'opération militaire spéciale en Ukraine bouclera une année dans deux mois avec toutes ses conséquences sur la géopolitique internationale. L'ambassadeur a fait ressortir que la Russie est loin d'être isolée comme tentent vainement de le faire croire les médias occidentaux. Les Etats-Unis et une partie de l'Europe ne représentent pas le monde entier ni même un tiers de celui-ci. Il cite l'exemple du Brics où cinq pays dont les économies et les populations sont déjà plus nombreuses que l'ensemble de l'Occident qui s'oppose à la Russie. À ce propos, le diplomate ouvre la brèche en soutenant que son pays coopérera en termes de logique gagnant-gagnant, de respect mutuel «avec les pays qui s'y intéressent». Interrogé si la Russie est prête à accepter une initiative de paix qui serait menée par l'Algérie pour mettre fin à ce conflit, l'ambassadeur n'a pas hésité à afficher la volonté de son pays de négocier, «notamment par l'intermédiation internationale», tout en soulignant la haute appréciation de Moscou de «la position équilibrée et constructive des dirigeants algériens à l'égard de la situation en Ukraine». Enfin, parmi les multiples conséquences de cette situation, Valerian Shuvaev, a révélé, entre autres, que les armes livrées par les pays occidentaux à l'Ukraine se retrouvent entre les mains des terroristes dans d'autres parties du monde. Cette révélation lourde de conséquences et qui annonce une nouvelle donne sécuritaire risque de réveiller les réseaux terroristes dormant notamment dans la région du Sahel où la situation sécuritaire menace d'aller en s'aggravant.
L'Expression: L'opération militaire spéciale en Ukraine bouclera, dans deux mois, une année depuis son lancement. Ses objectifs ont-ils été atteints?
Valerian Shuavev: Nous avons parlé plusieurs fois des objectifs de l'opération militaire spéciale de la Russie en Ukraine. Au début, elle visait principalement à protéger la population de l'est de l'Ukraine, de la région du Donbass, ainsi qu'à éliminer les menaces pour la sécurité de la Fédération de Russie et à dénazifier et démilitariser l'Ukraine. La Russie tente depuis longtemps de trouver une solution pacifique à la situation actuelle, littéralement, persuadant pendant huit années les autorités de Kiev et leurs sponsors de revenir aux accords de Minsk, de s'asseoir à la table des négociations et d'arrêter le génocide de la population russe dans le Donbass. Par ses actions visant à développer le régime néo-nazi russophobe en Ukraine et la transformer en place d'armes pour contenir la Russie, l'Occident ne nous a laissé d'autre choix que de lancer une opération militaire spéciale.
Les Occidentaux ont déjà ouvertement reconnu qu'ils n'avaient même pas pensé à respecter les accords de Minsk, qui, pour eux, n'était qu'un subterfuge pour gagner du temps afin d'inonder l'Ukraine par les armes et la préparer à une confrontation militaire avec la Russie. De facto ce n'est pas l'Ukraine et son régime fantoche qui se confrontait toujours à la Russie, mais le soi-disant «Occident collectif», qui mène le combat contre nous par les mains des Ukrainiens. En ce moment, l'opération militaire spéciale se poursuit. Les Républiques populaires de Donetsk et de Lougansk et les régions de Kherson et de Zaporojie se sont réunies avec la Russie suite aux référendums en septembre, mais une partie de ces territoires restent encore sous le contrôle des forces armées de l'Ukraine. L'opération militaire en Ukraine se poursuivra jusqu'à ce que tous ses objectifs soient atteints. Et plus tôt les Ukrainiens le comprendront, plus de vies seront sauvées. Malheureusement, leurs maîtres occidentaux ne s'en soucient pas, car ils sont prêts à se battre jusqu'au dernier Ukrainien, poursuivant la russophobie effrénée.
La guerre se joue également dans le cyberespace. La Russie se prépare-t-elle à une attaque d'envergure de ce genre?
Une campagne massive anti-russe est menée dans l'espace informatique et cyberespace. Les Occidentaux ont décidé de rendre opérationnel tout l'arsenal de leur appareil propagandiste afin de discréditer la Russie dans l'espace informatique. Ce faisant ils omettent la démocratie, liberté de parole etc. Le véritable journalisme succombe à la vague de «fake news» qui a inondé leurs médias. Celui qui ne se plie pas à cette règle est sévèrement censuré et «supprimé». Contrairement à toutes leurs lois et en dépit du bon sens les licences de télé- et radiodiffusion des médias russes sont annulées. Les journalistes étrangers qui ont décidé de visiter le Donbass et d'exposer la situation réelle sont limogés et intimidés, ils ne peuvent plus travailler. On sait pas mal de cas où les journalistes européens qui ont «osé» remettre en question la véracité et la justesse des actions de leurs politiciens étaient mis aux abois et ne pouvaient plus trouver du travail.
En même temps de plus en plus de monde ne reçoivent pas de réponse à leurs nombreuses questions dans les médias «autorisés» par l'Occident. Et ils s'adressent à nous pour savoir la vérité. Regardez la statistique de RT - après l'interdiction de la diffusion de la branche allemande de RT en Europe le nombre de leurs vues s'accroissent. Nos journalistes présentent l'information impartialement et permettent aux spectateurs de tirer leurs propres conclusions. À cet égard, je pense que nous nous sommes bien préparés à une telle confrontation.
Quant à la guerre dans le cyberespace, la Russie depuis longtemps lutte contre ce phénomène sur les plates-formes internationales et fait avancer un nombre d'acquis dans le domaine de la sécurité de l'information internationale. À ce propos, nous avons une bonne coopération avec l'Algérie.
Kiev a révélé la création de la «première cyberarmée» au nombre de 300 hommes et aurait même mené plus de 600 attaques informatiques contre la Russie et la Biélorussie...
Effectivement c'est la première fois dans l'histoire, qu'un pays membre de l'ONU a déclaré qu'il a agressé un autre pays et mène une guerre en utilisant les TIC. Et personne n'a même pas essayé de remettre le régime fantoche de Zelensky à sa place. Tout au contraire, ils sont séduits par l'intensification des tensions, maintenant par des provocations dans l'espace informatique. Le 25 avril 2022, le Département d'Etat américain a appelé ses citoyens à se joindre à la campagne propagandiste anti-russe. Il redirige ceux qui désirent surfer sur les ressources Internet de hackers pour diffuser le logiciel malveillant sur les adresses des citoyens russes. Le nombre des attaques informatiques sur l'infrastructure critique russe a augmenté jusqu'à quelques centaines de milliers par semaine, et la plupart d'entre eux viennent de l'Europe et de l'Amérique du Nord.
C'est l'intervention ouverte dans les affaires internes de la Russie et une violation flagrante du droit au respect de la vie privée.
Ce faisant nous avons renforcé la sécurité de tels objets, notamment sociaux, qui sont devenus la première et la principale cible de cette cyberarmée.
La Russie se prononce conséquemment contre la militarisation de l'espace informatique et appelle à résoudre les questions de la sécurité d'information dans le cadre de la coopération entre les services compétents. Ce faisant, nous nous réservons le droit et la possibilité de prendre des mesures de rétorsion. Toutes tentatives à saper la sécurité d'information de la Russie seront résolument repoussées. Un autre aspect c'est l'octroi par les Etats-Unis, la France et les autres pays de l'Otan de leurs satellites spatiaux pour les besoins des forces armées ukrainiennes. Il s'agit du renseignement et de la connexion Internet haut débit (ce qui est utilisé par exemple aux fins d'ajustement du guidage des projectiles et missiles). C'est une violation flagrante du consensus international en faveur de l'inadmissibilité de la militarisation de l'espace extra-atmosphérique.
Les pays occidentaux ont imposé un train de mesures drastiques à l'encontre de la Russie. Quel a été l'impact de ces sanctions sur l'économie de votre pays?
Aussi surprenant que cela puisse paraître, il serait plus logique de se demander quelles ont été les conséquences des sanctions anti-russes pour les pays qui les ont adoptées, et même pour l'économie mondiale.
Comme l'ont déjà reconnu les éditions occidentales les plus russophobes, l'économie russe s'est révélée bien mieux préparée à de telles mesures que l'économie européenne. La réduction totale par l'Occident collectif des liens commerciaux, économiques et d'investissement avec la Russie et la coercition exercée sur d'autres pays ont des répercussions tangibles principalement sur ceux qui ont imposé ces sanctions: la croissance économique ralentit, plusieurs grandes économies occidentales sont au bord de la récession, les revenus de la population baissent et les entrepreneurs subissent des pertes énormes. Voici quelques chiffres: les entreprises étrangères ont perdu environ 240 milliards de dollars à cause des sanctions (les entreprises américaines ont été les plus touchées - environ 100 milliards de dollars), en Europe, en termes de PIB, le retrait des entreprises de la Russie a eu le plus grand impact sur les économies de la Finlande (-2%), de la Suède (-1,5%), du Royaume-Uni (-1,3%) et du Danemark (-1%). La tentative d'abandon des ressources énergétiques russes a ébranlé le marché des hydrocarbures.
La politique énergétique aveugle des européens est à l'origine de leurs problèmes actuels et leurs propres «alliés», par les attaques terroristes contre les gazoducs russes Nord Stream et Nord Stream 2, les ont rendus accros aux approvisionnements du gaz américain. La moitié des politiciens européens se sont rendus dans les pays exportateurs de gaz dans une tentative urgente et relativement infructueuse de trouver des alternatives au gaz russe. Il est clair qu'ils sont passés aussi chez vous.
À la fin, ils continuent d'acheter du gaz russe, parfois au triple du prix, par le biais d'intermédiaires et à nos conditions, en payant en roubles. Maintenant l'Occident collectif a décidé le plafonnement des prix du pétrole russe. Il s'agit essentiellement d'une entente de cartel d'acheteurs. Cependant, comme l'a dit notre Président, nous arrêterons tout simplement de leur vendre nos ressources et trouverons de nouveaux acheteurs plus fiables et plus adéquats.
Revenons à votre question, on ne peut pas nier l'impact négatif des sanctions anti-russes sur notre économie, mais elle s'est remise des premiers chocs et les Européens ne savent plus quoi encore «sanctionner». Nous développons la substitution des importations, notamment dans les domaines importants stratégiques, grâce à la coopération avec d'autres pays - malgré les tentatives des Occidentaux de montrer que «le monde entier est contre la Russie», en fait ce n'est pas le cas. Les Etats-Unis, l'Europe et leurs satellites ne représentent pas le monde entier, ni même un tiers de celui-ci. Regardez par exemple les Brics: 5 pays dont les économies et les populations sont déjà plus grandes que l'ensemble de l'Occident qui s'oppose à nous. La Russie coopèrera en termes de logique gagnant-gagnant, de respect mutuel avec les pays qui s'y intéressent.
Il faut bien que les hostilités cessent un jour et le plus tôt sera le mieux. Excellence, la Russie acceptera-t-elle une initiative de médiation pour la paix qui serait menée par l'Algérie?
Nous apprécions hautement la position équilibrée et constructive des dirigeants algériens à l'égard de la situation en Ukraine. En avril, nous avons reçu à Moscou un groupe de contact de la Ligue arabe sur l'Ukraine dirigé par SEM Ramtane Lamamra. En général, la Russie a déclaré à plusieurs reprises sa volonté de négocier, notamment par l'intermédiation internationale. Pendant les rencontres en Istanbul en mars dernier nous avons même atteint un certain progrès sur lequel on pourrait continuer le travail. Mais il est évident que les Occidentaux ne veulent pas de la paix, alors ils ont «donné sur les doigts» au régime de Kiev et l'ont fait s'écarter des ententes et prendre la voie d'une nouvelle escalade.
En même temps Zelensky fait des déclarations contradictoires. Un jour, il dit que Kiev est prêt pour les négociations, et un jour il signe la loi interdisant toutes négociations avec les dirigeants actuels de la Russie. Il est clair que le régime de Kiev n'a pas l'intention de respecter un accord. Toutefois la Russie n'a jamais fermé la porte au dialogue. Si à l'appui d'une méditation de qui que ce soit on réussit à déraciner le nazisme et la russophobie qui règnent en Ukraine, à arrêter les bombardements quotidiens qui continuaient depuis plus de huit ans des territoires et des civils considérés désormais russes - je suis sûr que nos dirigeants le salueront. En même temps, il faut observer les choses d'une manière réaliste: les peuples des quatre nouvelles régions de la Fédération de Russie ont fait leur choix, ils se sont réunifiés avec la Russie et seront toujours ses parties, nonobstant toutes les hystéries. Toute l'initiative de paix est censée prendre en considération ce fait. Et qui pourra donner les garanties que le régime de Kiev respectera les ententes, quand, d'une part, les Occidentaux et tout l'Otan répètent sans cesse qu'ils ne font pas la guerre contre la Russie, et d'autre part, continuent à armer l'Ukraine sans contrôle?
Malheureusement, nos soi-disant «partenaires» ne comprennent pas que leurs actions ont des conséquences à long terme qui affectent non seulement l'Europe, mais aussi l'Afrique. On constate beaucoup de cas de vente des armements livrés sans contrôle à l'Ukraine sur le marché noir. Beaucoup de ces armements apparaissent déjà dans les mains des terroristes et extrémistes, tout d'abord, au Moyen-Orient, en Afrique et en Europe.
Le président Abdelmadjid Tebboune est attendu à Moscou dans le cadre d'un déplacement que des milieux politiques qualifient de voyage pour la paix. Peut-on savoir où en sont les préparatifs de cette visite?
Nous préparons cette visite avec nos partenaires algériens, mais il n'y a pas encore d'accord sur sa date précise. Moscou et Alger attachent une grande importance au contenu substantiel de cette visite, qui reflètera le caractère stratégique de nos relations bilatérales. Alors quand elle sera validée, les services de presse des deux Présidents l'annonceront officiellement.
En marge de cette visite, il est attendu, la signature du nouveau «document de partenariat stratégique». Quels seront les impacts de ce document sur nos relations?
On élabore activement le nouvel Accord de partenariat stratégique approfondi entre nos pays qui se trouve actuellement dans la phase finale. Ce document sera un indicateur de la hauteur déjà acquise de nos relations bilatérales, ainsi qu'une base solide de leur développement ultérieur dans tous les domaines.
Au plan énergétique, comment évaluez-vous les relations entre les deux pays qui, à bien des égards sont des concurrents dans ce marché?
Généralement, la Russie et l'Algérie ont presque les mêmes approches dans la sphère pétro-gazière, notamment en collaborant dans le cadre de l'Opep+ et du Forum des pays exportateurs de gaz (Fpeg). Régulièrement, on échange d'avis aux différents niveaux sur les plates-formes internationales. Du point de vue de la Russie, il est très important de coordonner les efforts pour stabiliser les marchés énergétiques et maintenir la balance entre les besoins des producteurs et des consommateurs.
Nos partenaires algériens le comprennent aussi bien que nous, ce qui constitue une base positive pour la coopération bilatérale ultérieure. Il est évident, que cette année des pays européens considérés comme les acheteurs traditionnels du gaz algérien contemplent l'Algérie avec beaucoup plus d'intérêt et espoirs. Nous sommes plein de compréhension que l'Algérie se dit disponible à renforcer les livraisons de gaz en Union européenne.
En parlant de la coopération bilatérale dans le domaine de l'énergie, une filiale de la société russe «Gazprom» est présente en Algérie. Cette année, elle a annoncé sa décision de passer de l'exploration à l'exploitation. Maintenant, on est en cours de régularisation juridique de ce projet. Outre «Gazprom» d'autres sociétés pétro-gazières russes ont à des moments divers exprimé leur intérêt à travailler en Algérie. Actuellement, elles analysent les données primaires et examinent les options pour entrer sur le marché algérien. D'ailleurs, les fournisseurs russes de marchandises et de services spécialisés dans la sphère pétro-gazière participent souvent aux appels d'offre algériens. On compte que leurs efforts seront fructueux et contribueront à la croissance de l'exportation des produits mécaniques russes vers l'Algérie. Egalement, les sociétés russes sont intéressées par la réalisation des projets dans le domaine de l'énergie traditionnelle et renouvelable. Au début de 2023 on prévoit plusieurs visites pour discuter de ce volet de coopération.
Dans nos relations bilatérales, on oublie souvent le volet culturel pourtant si nécessaire. Quels sont vos projets dans ce sens et qu'en est-il de la création d'un organisme dit «la maison russe» en Algérie?
Les liens culturels entre la Russie et l'Algérie continuent à se développer progressivement. Au cours de l'année écoulée nous avons vu que nos amis algériens n'avaient pas cédé à la russophobie effrénée lancée par l'Occident et aux appels de «supprimer» la culture russe. Ainsi, en octobre 2022 l'orchestre de cordes de chambre de Moscou «l'Académie de la musique russe» a pris part au 12e Festival culturel international de musique symphonique qui se tient annuellement en Algérie. Nous comptons renforcer l'année prochaine la participation des collectifs artistiques russes à tels évènements culturels algériens.
Le travail sur le projet de l'Accord russo-algérien portant sur la création et les modalités de fonctionnement des Centres culturels est pratiquement achevé. Nous avons même une idée d'une «maison russe». L'inauguration dans la capitale algérienne de tels centres permettra d'organiser les cours de la langue russe, des expositions, des foires, des projections de cinéma, de faire connaître au peuple algérien la culture russe.


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