Le ministre des Travaux Publics, de l'Hydraulique et des Infrastructures de Base, Lakhdar Rekhroukh, a indiqué mardi à Alger que l'utilisation des eaux usées traitées dans l'agriculture permettra de fournir 1,2 milliard de mètres cubes (m3) d'eau d'ici 2030. C'est dans une allocution prononcée lors des «Assises nationales de l'agriculture», placées sous le thème «Agriculture: pour une sécurité alimentaire durable», que Rekhroukh a fait part de ce projet sur lequel, a-t-il précisé, son secteur «s'emploie à développer la réutilisation des eaux usées traitées par les stations d'épuration grâce à des technologies modernes, avec l'introduction du «traitement tertiaire» des eaux usées, qui garantit leur réutilisation à des fins agricoles et dans les périmètres et espaces adjacents à ces stations dans toutes les régions du pays». Les 171 stations d'épuration des eaux usées (Step), que l'Algérie compte actuellement, (contre 10 seulement en l'an 2000), sont pourvues d'une capacité de 900 millions m3/an. Cette aptitude permettra, selon lui, de fournir en supplément environ «1,2 milliard/m3 d'eau d'ici 2030». Pour Rekhroukh, il s'agit, par cette démarche, d'assurer des ressources hydriques supplémentaires au profit du secteur agricole, réduisant ainsi la pression sur les eaux souterraines et les eaux de surface, impactées par la faible pluviométrie. Il dira que dans ce cadre du programme de son secteur, 14 nouvelles stations de dessalement de l'eau de mer seront réalisées à l'horizon 2030, compte tenu de la baisse du niveau des barrages, qui a amenuisé fortement l'approvisionnement des citoyens en eau potable et réduit les quantités destinées à l'irrigation agricole.